Paris – A la veille du Forum franco-africain, devant lequel il est appelé à intervenir ce vendredi, le Président de la République a reçu une délégation de parlementaires français, les dirigeants des groupes Veolia et Bnp Paribas et le Commissaire général à l’Investissement. Au cœur des échanges, les dynamiques de la croissance partagée et l’investissement humain.
Dans la continuité de la conférence économique pour un nouveau partenariat entre l’Afrique et la France, qui avait permis l’an dernier à Ali Bongo Ondimba d’inviter les PME européennes à plus d’audace dans leurs investissements sur le continent, le Forum de Paris doit confirmer la «nouvelle donne» de la relation nord-sud. Dynamisées par d’enviables taux de croissance, les sociétés africaines – à l’image du Gabon – s’ouvrent aux flux mondiaux et soignent leur attractivité. "L’avenir de notre pays, souligne le Chef de l’État, passe par le rôle que joue une jeunesse formée, outillée et déterminée".
Très attendue, l’allocution présidentielle doit enrichir le débat d’idées lors de cette journée de vendredi, initiée par François Hollande et organisée par les ministères français des Affaires étrangères, des Finances et de l’Economie. En amont, Ali Bongo Ondimba a souhaité recevoir en audience des responsables français de haut niveau, actifs dans les affaires, le conseil et les stratégies publiques.
Conduite par le sénateur Jean-Pierre Cantegrit (UMP – représentant les Français établis hors de France, président délégué pour le Gabon du groupe France/Afrique centrale) et par la députée Marie-Lou Marcel (PS – Aveyron, membre de la Commission des affaires économiques), une délégation de parlementaires a été sensibilisée aux ambitions de diversification de l’économie gabonaise et à l’essor de la transformation des matières premières. Le Président de la République a voulu mettre l’accent sur les projets agricoles. S’adressant à la presse à l’issue de l’audience, M. Cantegrit a tenu à dénoncer « la fausse rumeur d’une brouille entre la France et le Gabon ». « Cela n’existe pas ! ».
Le Chef de l’État s’est ensuite entretenu avec le président-directeur général de Veolia, un géant de 187.000 salariés présent au Gabon à travers sa filiale SEEG. Antoine Frérot a réitéré l’engagement de son groupe à améliorer le service aux usagers et à réduire significativement les délestages et autres coupures, ceci alors que le nombre sans cesse croissant de consommateurs appelle des investissements conséquents. Il a rappelé par ailleurs que la Seeg avait porté plainte contre x suite à des actes de sabotage des installations durant la CAN. Ali Bongo Ondimba a demandé à son interlocuteur davantage d’efforts afin que les populations ne subissent plus les mêmes situations pénibles et bénéficient d’un approvisionnement en quantité mais aussi de qualité.
Jean Lemierre, le président du Conseil d’administration de BNP-Paribas, s’est attaché de son côté à rappeler les multiples activités de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG). Une activité jugée positive, dans un contexte de plus en plus exigeant et alors que les petites et moyennes entreprises – Ali Bongo Ondimba insiste sur ce point – ont besoin d’un meilleur accompagnement bancaire.
Le cycle des audiences s’est refermé par un entretien avec Louis Schweitzer - petit neveu du grand blanc de Lambarene -, président d’honneur de Renault et Commissaire général à l’investissement. Industriel reconnu, stratège de l’interministériel, ce dernier a enregistré des informations très précises sur les projets de développement menés au Gabon. L’idée a germé d’établir des passerelles avec les associations françaises engagées dans les pépinières d’entreprises pourvoyeuses d’emplois. Où l’on retrouve le fameux « développement du capital humain », vecteur essentiel du Pacte social voulu par le président Bongo Ondimba et axe majeur d’intervention de la Fondation franco-africaine pour la croissance.