LIBREVILLE (AGP) – - Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a levé mercredi dernier, l’équivoque sur la composition du Conseil national de la démocratie (CND), suite aux craintes exprimées par le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR, opposition), Me Louis Gaston Mayila.
« Je voudrais rassurer Me Mayila par rapport aux préoccupations qu’il a énoncées. Pour répondre à sa principale préoccupation concernant le CND, les dirigeants politiques ne discuteront pas avec des joueurs de pétanque ou des pêcheurs en eau trouble. Les inquiétudes qui sont les siennes n’ont pas lieu d’exister parce que les membres de ce conseil national de la démocratie sont les anciens présidents de la République s’il en a, les dirigeants des partis politiques, premiers ministres, présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, anciens premiers ministres, anciens présidents de l’Assemblée nationale et anciens présidents du Sénat. Ça s’arrête à cela et pas d’autres personnes », a rassuré Ali Bongo Ondimba, lors de la rencontre avec la classe politique (majorité-opposition).
Autre assurance donnée par le président de la République à l’opposition, les retouches de l’ordonnance portant création du CND. Face donc aux inquiétudes relevées par le président de l’UPNR sur l’absence des partis de l’opposition dans l’élaboration dudit texte, le président de la République a dit que l’opposition pourra faire des amendements lorsqu’il sera sur la table des parlementaires.
« Je voudrais dire que nous avons entendu un certain nombre de choses qui ont été dites ici notamment des suggestions. Une ordonnance grâce à Dieu peut toujours être améliorée. Donc nous verrons dans quel cadre notamment au moment cette ordonnance passera au parlement ce qui pourra être fait pour aller plus dans le sens de ce qui peut être souhaité par les uns ou par les autres », a poursuit le chef de l’Etat.
« Ce qu’il faut retenir d’important pour nous, c’est qu’il y a un lieu dans lequel on doit se réunir pour discuter des problèmes du pays, des problèmes politiques et de démocratie pour la faire avancer. Nous avons deux endroits bien explicites où nous devons nous exprimer à savoir le Parlement où l’ont débat et l’ont vote les lois du pays et ce CND où l’on parlera de ce que doit être une bonne démocratie certes, mais de manière respectueuse des lois de notre pays », a-t-il ajouté.
Selon lui, il n’est pas question d’empêcher tout débat ou dialogue même s’il doit être vigoureux mais il est simplement question qu’il se tienne dans un lieu approprié qui est fait pour cela et pas ailleurs et n’importe comment.
La mise en place de cet organe, intervient au lendemain de plusieurs appels au dialogue politique entre acteurs politiques, lancée par la communauté internationale, notamment l’Union européenne et l’organisation des nations Unies (ONU), rappelle-t-on.