Depuis le départ, de la terre des hommes, de Nelson Mandela, le 5 décembre, des millions d’hommages affluent sur les réseaux sociaux et les médias, des quatre coins du globe, de personnalités du monde politique, artistique et culturel. Ban Ki-Moon, Barack Obama, Christiane Taubira, Ali Bongo, Drogba, Eboué, Gabonreview… Petit recueil démontrant que le vainqueur de l’Apartheid n’était vraiment pas n’importe qui.
Moins d’une heure après l’annonce du décès de Nelson Mandela, des millions de réactions ont été postées sur les réseaux sociaux et presqu’autan de pays ont dit leur tristesse face à la malheureuse nouvelle. En effet, si dès 23 heures dans la même nuit, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon a été l’un des premiers à rendre hommage au «géant de la justice», de nombreuses autres personnalités politiques lui ont succédé, à l’instar du Président Américain.
Alors qu’il s’était fortement inspiré du personnage tout au long de sa vie, Barack Obama a été le premier chef d’Etat à s’exprimer afin de saluer la mémoire de «l’un des hommes les plus influents, les plus courageux et les plus profondément bons que l’on ait croisé sur cette Terre (…) Grâce à sa farouche dignité et à sa volonté inébranlable de sacrifier sa propre liberté pour la liberté des autres, il a transformé l’Afrique du Sud et nous a tous émus…», avant de reconnaître : «Ma toute première action politique (…) était une manifestation contre l’apartheid. (…) Comme beaucoup sur cette Terre, je ne peux imaginer ma propre vie sans l’exemple donné par Nelson Mandela, et tant que je vivrai, je ferai ce que je peux pour apprendre de lui».
A la suite de ces deux personnalités se sont succédés différents acteurs politiques du monde tels que François Hollande qui a rendu hommage au «courage», à l’«obstination» et la «persévérance» du Prix Nobel de la Paix 1993 qui «aura fait l’histoire. Celle de l’Afrique du Sud. Celle du monde entier», avant de décréter, à l’exemple des Etats-Unis, la mise en berne des couleurs nationales françaises.
Jean-Luc Mélanchon, son adversaire, secrétaire général du Front de Gauche, a été plus original en déclarant : «Aujourd’hui, des enfants mal élevés lui jetteraient des bananes». Un double hommage rendu à son combat contre toutes les formes de racisme dont a été victime la ministre Française de la Justice, Christiane Taubira, le 25 octobre dernier, à Angers. Pour sa part, celle-ci a terminé son hommage à Mandela, publié dans huffingtonpost.fr par «Repose en paix, Madiba. Nos cœurs, ton linceul». Et de son texte si poétique on pourrait retenir : «Tant d’élégance dans la fermeté, tant de douceur dans l’exigence, tant de constance et de clairvoyance, tant d’intelligence des moments et des lieux, déjà au temps des querelles fratricides, tant d’aptitudes à saisir en totalité cette humanité asynchrone, appellent au moins notre fidélité et la précision de nos mémoires: Madiba est un rebelle, généreux et résolu, courtois et buté, cultivant l’ambition d’entendre à la fois la voix intérieure qui dit le chemin de l’intégrité et le chant du monde sous le vacarme des égoïsmes, des insatiables voracités, des fureurs mégalomaniaques, des embardées de bons sentiments. Je pleure, je ris, je frémis, je scande en écoutant Amandla! Miles Davis cherche, poursuit, aspire de sa trompette le saxophone de Kenny Garrett, Marcus Miller flatte vigoureusement sa basse, Joe Sample extorque à son piano des notes sans vacillation, et Bashiri Johnson percute, percute.»
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë et le Premier ministre britannique, David Cameron ne sont pas restés de marbre devant la triste nouvelle. Le premier qui, via Twitter a salué «la mémoire de Nelson Mandela, citoyen du monde, figure universelle du combat pour l’égalité, la liberté et la paix», a annoncé qu’il va proposer de dédier un lieu à la mémoire du «citoyen d’honneur de la ville» lors du prochain Conseil de Paris. Le second quant à lui s’est servi du même réseau social pour faire part de sa décision de mettre en berne le drapeau «au n°10 du Downing Street» de Londres.
Mais de tous les hommages d’acteurs politiques Français, l’un des plus marquants est sans conteste celui du député socialiste, Christiane Eckert qui a souhaité se démarquer en postant un texte détonnant, mêlant actualités et humilité devant la mémoire du premier président Noir de l’Afrique du Sud. C’est notamment à travers un texte intitulé «Les hommages hypocrites à Nelson Madela», posté sur son blog, que ce député a déploré la perte de l’homme et la «honte» que lui inspirent des ces personnalités qui «vont se bousculer devant les caméras pour vanter les qualités exceptionnelles de Nelson Mandela.»
A l’exemple des acteurs politiques occidentaux et des nombreuses personnalités du showbiz à travers le monde (Rihanna, Eva Longoria, David Beckam, Morgan Freeman, etc.), des personnalités importantes de la scène politique gabonaise ont également donné leur sentiment. Plus particulièrement le président Ali Bongo qui a déclaré : «Nelson Mandela était un homme de grande valeur qui par ses actions, son combat pour la liberté, son existence, aura touché nos vies de manière profonde au-delà de l’Afrique. Le peuple gabonais n’oubliera jamais l’honneur que « Madiba » lui fit, au lendemain de sa sortie de prison, en réservant au Gabon sa première visite à l’extérieur de son pays, le 14 février 1991. Il est aujourd’hui de notre devoir à tous de perpétuer son œuvre en célébrant son parcours. J’invite donc le peuple gabonais au recueillement, à la solidarité et la compassion qui conviennent en cette circonstance»
