LIBREVILLE - La Commission de concertation sur le "Pacte social" a remis mardi au président de la République, Ali Bongo Ondimba le rapport de ses travaux. Occasion pour le président de la République de saluer l’esprit patriotique dont ont fait montre l’ensemble des commissaires, a constaté un journaliste de l’AGP.
"Je puis d’ores et déjà vous assurer, que les conclusions auxquelles vous êtes parvenus seront transmises au gouvernement, pour leur prise en compte dans les différents programmes sectoriels de mise en œuvre du Pacte social", a déclaré le président, après avoir reçu ledit rapport des mains du président de la Commission de concertation sur le pacte social, par ailleurs président du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), Me Séraphin Ndaot.
‘‘Vous avez en effet su vous placer au-dessus des clivages partisans majorité/opposition, vous avez su faire fi de vos appartenances ethniques, religieuses ou philosophiques, pour ne vous consacrer qu’à une seule chose à savoir : faire avancer le Gabon en apportant des pistes de solutions aux attentes de nos compatriotes », a poursuivi Ali Bongo Ondimba, avant de revenir sur la crise née de la chute des prix du baril de pétrole et comment l’exécutif entend en sortir le Gabon.
Pour le président, cette crise aurait pu être plus dévastatrice si des réformes courageuses n’avaient pas été engagées dans le sens de la diversification des sources de croissance. Ali Bongo Ondimba a réaffirmé la nécessité de poursuivre avec détermination, la diversification de l’économie en transformant localement les matières premières, appelant dans le même temps les administrateurs de l’État à faire preuve de plus de rigueur dans la gestion des finances publiques.
Le président a réitéré la réduction de certaines dépenses de fonctionnement dans des secteurs non prioritaires et à faible impact social, afin de conduire à terme les chantiers engagés.
Le rapport de quatre vingt pages, apporte des pistes de solutions aux problèmes à caractère social dans les secteurs de l’éducation, de la santé et l’action sociale, de la culture et des loisirs, de l’emploi, l’habitat et le logement ainsi que les transports.
Il s’agit donc d’un document consensuel sur les actions prioritaires à mener et les objectifs à atteindre, fruits des réflexions de quatre commissions sur les actions communes à mener, le suivi et l’évaluation des actes du Pacte social, l’enrichissement du pacte social et la lutte contre les inégalités sociales.
En sa qualité de président de la Commission de concertation sur le "Pacte social", Me Séraphin Ndaot, a évoqué la nécessité urgente d’entreprendre des actions précises et efficaces orientées vers une amélioration significative des conditions de vie des citoyens ciblés par le pacte social. Ces actions a-t-il poursuivi, se définissent non seulement en projets administratifs et sociaux dans le sens de l’autonomisation du Gabonais par l’auto-emploi s’agissant des activités génératrices de revenus.
Créée le 31 octobre 2013, la Commission de concertation sur le "Pacte social" est née au lendemain de la signature de l’accord signé entre le président de la République, des leaders des partis politiques de la majorité et de l’opposition et des acteurs économiques et ceux de la société civile. Un accord au cours duquel, ces acteurs prenaient l’engagement de soutenir le pacte social initié par le chef de l’État en janvier 2013, après avoir reçu le rapport du cabinet Mc Kinsey sur la pauvreté au Gabon.