LIBREVILLE - L’ancien leader étudiant de l’Université Omar Bongo (UOB), emprisonné pour trouble à l’ordre public le 7 juillet 2014, en même temps que d’autres étudiants, a été libéré lundi à 17 heures a-t-on appris, de source proche de la direction de la prison.
Condamné à 1095 jours de prison, dont 202 de prison ferme par le tribunal de première instance de Libreville, l’ancien leader étudiant élu conseiller municipal pour le compte de l’opposition en 2013, est sorti libre lundi à 17 heures de la Prison centrale de Libreville où il aura passé 204 jours, a confié à l’AGP une source proche de la direction de la Prison.
Le 7 juillet 2014, Firmin Ollo et Célestin Minto’o Minto’o, tous deux leaders étudiants, avaient été envoyés en prison pour trouble à l’ordre public. Ils avaient été interpellés suite à une manifestation de protestation de l’exclusion définitive d’une vingtaines d’étudiant de l’Université Omar Bongo, dont Firmin Ollo lui-même.
Son emprisonnement de même que celui de plusieurs autres étudiants avaient pris des allures de procès politique, tant il était avéré que Firmin Ollo était un proche de l’Union nationale, le parti de l’opposition dissous pour avoir été élu dans une liste conduite par Chantal Myboto, fille de l’opposant Zacharie Myboto, au premier arrondissement de Libreville.
Il s’agit là de la libération de celui que d’aucun considèrent encore comme le dernier étudiant encore emprisonné à ce jour, alors que les autorités universitaires affirment qu’il n’était plus étudiant au moment de son interpellation. La libération de Firmin Ollo était devenue l’une des principales revendications de l’opposition et de la société civile au point que le délégué national de l’Union des jeunes du Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir avait pris fait et cause pour sa libération.
Même si à ce jour, Firmin Ollo est plus proche de regagner le conseil municipal que les amphis de l’UOB, sa libération tourne la page d’une vive controverse dans une université qui na pas fini d’être hantée par les vieux démons des grèves à répétition, notamment depuis le retour du Gabon au multipartisme en 1990.