Revendiquant le paiement de leurs per diem, les syndicats ont bloqué les plénières des négociations avec la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
Lancés il y a deux semaines, les négociations entre la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et les syndicats, ont connu sérieux coup d’arrêt le 30 janvier dernier à Libreville. Les syndicats conditionnent, en effet, la remise des rapports des différentes commissions par le paiement de leurs per diem. «Il était donc question, aux termes de ces travaux, que les commissaires rendent leurs rapports en échange de leurs per diem, conformément aux engagements pris par le gouvernement le 28 janvier dernier», a expliqué un syndicaliste après la suspension des travaux. «Et grande a été la surprise des commissaires ce matin, en apprenant ce matin que le gouvernement ne versera pas aux participants les jetons de présence, qui constituent donc le principal blocage ce jour. Ces derniers ont donc décidé de suspendre les travaux tant qu’ils ne recevront pas leurs dus», a-t-il poursuivi désabusé.
Les syndicats étaient ainsi disséminés au sein de trois fonds (privé, public et Gabonais économiquement faibles), en plus de la commission technique, chargée de centraliser les différents rapports, qui ne seront donc pas transmis au gouvernement. Car, ont réaffirmé les commissaires, «pas de per diem, pas de rapports ». Et les syndicalistes de dénoncer l’incapacité du gouvernement à honorer ses engagements, rappelant qu’il en était déjà ainsi lors du dialogue social. «Nous sommes restés au stade jusqu’à 20 heures le 31 décembre dernier pour recevoir nos per diem, alors qu’à pareille heure nous devions être en famille», a rappelé un membre. «Si nous avons été finalement été payés, il y a avait cependant d’énormes différences dans les enveloppes de chacun, sans compter d’énormes carences au niveau du transport ou des repas, où nous n’avions droit qu’à du pain sec et de l’eau. D’où le présent blocage, car le gouvernement nous prend pour des irréfléchis, des gamins», a-t-il pesté.
C’est donc sur ces désaccord et rumeurs que les travaux ont pris fin. Une ambiance d’autant plus délétère que des rumeurs selon lesquelles les fonds y relatifs ont bel et bien été débloqués ont circulé. D’où l’absence du ministre délégué auprès du ministre de la Prévoyance sociale qui, selon certaines indiscrétions, n’a pas tenu à s’exprimer sur cette question. Il se dit toutefois que la commission fonds privé voudrait se désolidariser du mouvement en faisant parvenir son rapport au gouvernement. Le feuilleton gouvernement-syndicats réserve encore décidément beaucoup de surprises.