Pris en compte par la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) dans sa dernière étude trimestrielle, le Gabon conserve sa place de numéro 1 d'Afrique subsaharienne avec un niveau "risque-pays" évalué à "B". Le pays maintient de ce fait, sa crédibilité financière.
En novembre 2014, une mission du Fonds Monétaire International (FMI) au Gabon félicitait les autorités « de s’être attaqué aux tensions budgétaires et de s’être penché sur la question des arriérés ». Quelques deux mois après, le pays maintien sa crédibilité financière.
En effet, dans sa dernière cartographie trimestrielle, la Coface a classé le Gabon pour le compte de l'année 2014, dans le Top 10 des économies les moins risquées d'Afrique en termes de crédibilité financière, numéro 1 en Afrique subsaharienne, avec un niveau risque-pays évalué à "B".
Le pays figure également en tête des pays de la Communauté économique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC) et avoisine les performances des pays comme le Bénin, le Sénégal, le Kenya ou encore le Cap-Vert.
L'analyse de la Coface s'appuie sur des données macroéconomiques, financières et politiques et prend en compte les paiements enregistrés sur les entreprises et l'appréhension de l'environnement des affaires.
Dans son commentaire analytique, la Coface souligne le potentiel de résilience et de rebond d’une économie gabonaise sur la voie de la diversification et de l’intégration dans les chaines de valeur, ceci en période de baisse de prix sur le baril de pétrole.
Perspectives du Gabon
Les perspectives de croissance restent toutefois robustes à moyen terme. La croissance sera tirée par l’investissement public, dans le cadre de la poursuite du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) et par les secteurs des ressources naturelles (agro-industrie, mines d’or et de manganèse, traitement du bois) et celui des services.
En raison de la conjoncture actuelle du marché du pétrole et de la diminution à venir au niveau national des recettes pétrolières, les comptes extérieurs et les comptes publics devraient se détériorer en 2015.
Le recul des exportations de brut, entraînera une contraction de l’excédent de la balance commerciale et en dépit de leur situation stable, la progression attendue des ventes de manganèse et de bois ne pourraient pas en 2017, compenser ce recul.
Conformément à l'issue du séminaire gouvernemental tenu le week-end dernier à la Pointe Denis, et prenant en compte les recommandations du FMI pour relancer la croissance et viabiliser les finances publiques, le Gabon procédera en 2015 à des ajustements budgétaires.
Une lueur d'espoir pour attirer les investisseurs lors du sommet franco-africain.
La crédibilité financière du Gabon, vient d'être reconnue. Le pays figure parmi les économies africaines à disposer d'un tel cadre financier. De plus, à moyen terme, les perspectives de croissance sont estimées robustes.
Aussi, dans le cadre du forum franco-africain pour la croissance partagée qui se tiendra en février prochain, ces atouts significatifs pourraient encore servir à valoriser l'économie nationale et attirer des nouveaux investisseurs tant des nouveaux secteurs d'activités sont à explorer.
A propos de la Coface
Créée en 1946, la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) est spécialisée dans l'assurance-crédit et l'exportation.
Dans le cadre de son colloque annuel baptisé Risque pays, la Coface évalue plusieurs pays dans le monde afin d'aider les acteurs du commerce international à mieux maîtriser les environnements économiques internationaux de sorte à décider d'investissements dans une région, en tout connaissance de cause.