Au cours d'un point presse organisé samedi 23 novembre dernier à son siège d'Awendjé, l'Union du Peuple Gabonais (UPG) par la voix de son secrétaire exécutif, Mathieu Mboumba Nziengui est monté au créneau pour dénoncer le non-respect des procédures électorales par l'administration en charge de la désignation des présidents des bureaux de vote.Le Secrétaire exécutif de l'UPG, Mathieu Mboumba Nziengui s’est insurgé contre ce qu’il qualifie de ‘’violation de l'article 76’’ qui établit le mode de désignation des présidents de bureaux de vote.Lors d’une conférence et d'après des informations rapportées par le quotidien "Gabon Matin", Mathieu Mboumba Nziengui aurait affirmé que certains présidents de bureau de vote notamment dans le 3e arrondissement de Libreville, auraient été désignés par certains membres du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Des affirmations qui résulteraient d'une enquête interne menée par l’UPG.
Selon le secrétaire exécutif de l'UPG, « la direction du scrutin est assurée par un bureau de vote dirigé par un président désigné par l'administration. Notre commission d'enquête interne révèle que derrière l'administration, c'est le Parti Démocratique Gabonais (PDG) qui désigne les présidents des bureaux de vote et par conséquent en contrôle le sort ».
Malgré la gravité de ses propos, le secrétaire exécutif de l'UPG a promis apporter les preuves matérielles pour appuyer ses affirmations au moment venu. Car, selon lui, cette pratique serait étendue sur tout le territoire.
« Nous vous présentons le cas du 3e arrondissement de Libreville, mais la pratique a cours sur toute l'étendue de la République. Le 30 octobre 2013, Jean-Claude Simepoungou, député, par ailleurs coordonnateur général adjoint du PDG, s'est autorisé à établir une liste de 143 noms, alors même que cette prérogative n'incombe nullement aux partis politiques », a t-il ajouté.
« A la faveur d'un changement de logo et après traitement des doublons, le gouverneur de la province de l'Estuaire a transmis la même liste à la commission électorale du 3e arrondissement qui l'appliquera certainement telle quelle », a-t-il renchéri.
En attendant d'ouvrir une consultation avec l'ensemble de la classe politique en vue de définir une position citoyenne commune sur le sujet, le secrétaire exécutif de l'UPG a promis se prononcer très prochainement sur les opérations d'enrôlement qui auraient été menées dans une confusion totale due aux réticences opposées par le gouvernement à assurer l'interconnexion des réseaux et la gestion sécurisée des codes sources.