C’est dans l’hebdomadaire Echos du Nord, du lundi 26 janvier que le pasteur Georges Bruno Ngoussi a annoncé son refus de participer au culte pour la paix qu’organisent ses « pairs » religieux. Selon lui, le Gabon est en proie à un véritable chaos et cette situation ne serait que la résultante de la victoire d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle de 2009. Des déclarations en totale contradiction avec ses propos au lendemain des résultats de cette élection au cours de laquelle il avait été l’unique candidat malheureux à reconnaitre sa défaite.
Depuis l’arrivée d’une certaine classe de l’opposition, tout le monde veut sa petite heure de gloire et les membres de la communauté religieuse pourtant soumis au devoir moral de ne pas s’immiscer dans la sphère politique s’illustrent en faisant des déclarations à tout va.
Dans les colonnes de l’hebdomadaire Echos du Nord dans sa livraison du lundi 26 janvier, le au pasteur Georges Bruno Ngoussi, leader de l’église de réveil Nazareth affirme que « l’Etat dans lequel se trouve le pays est la conséquence de la présidentielle contestée par l’ensemble des Gabonais et validée par la cour constitutionnelle » Pourtant, en septembre 2009, soit quelques semaines après la victoire d’Ali Bongo Ondimba à cette élection (à laquelle Georges Bruno Ngoussi était également candidat), ce représentant religieux était le premier des candidats à féliciter le candidat investi du Parti Démocratique Gabonais (PDG) par ces mots « la victoire d’Ali Bongo Ondimba est une volonté de Dieu, car rien ne peut arriver que l’Eternel n’ait permis » au cours d’une conférence de presse.
Face à ces propos, on se demande bien de quel Dieu parle-t-il et à quel moment ce Dieu a approuvé ou rejeté le résultat de cette élection ?
Cependant, l’attitude de cet homme étonne une fois de plus concernant le rassemblement prévu en février prochain et dénommé culte de la paix initié par les membres de divers communautés religieuses. « J’ai décidé de me désolidariser de ce culte malgré les 6 millions qui m’ont été promis pour y prendre part » déclare-t-il.
Déclaration plutôt surprenante car plusieurs représentants d’église ont opté pour la prière afin de décrisper le climat sociopolitique tendu qui règne actuellement au Gabon et selon les initiateurs, il est question de réunir toutes les forces vives pour demander l’aide de Dieu. Le leader de l’église de réveil de Nazareth, qui ne compte pas participer à ce rassemblement de prières, se sentirait- il plus opposant au pouvoir en place que membre de la communauté religieuse?
