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Crimes rituels à Tchibanga: le bureau du sénat reçoit le rapport d’enquête ce mardi
Publié le mardi 27 janvier 2015   |  Agence Gabonaise de Presse


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© Autre presse par DR
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LIBREVILLE - La commission du Sénat chargée de l’enquête sur une série d’assassinats avec prélèvement d’organes, en vue de la levée ou non de l’immunité du sénateur de la commune de Tchibanga (Sud), Joseph Moukala Koumba, mis en cause par les hebdomadaires Echos du Nord et Faits Divers (journaux proches de l’opposition) remet son rapport ce mardi au bureau du Sénat.

La commission ad hoc du Sénat a séjourné à Tchibanga une semaine durant, pour auditionner des personnes susceptibles de les renseigner, aux fins de faire toute la lumière possible sur cette affaire d’assassinat avec prélèvement d’organes, dit « crimes rituels », et avril 2014 pour laquelle le sénateur Moukala Koumba avait été cité.

Cette commission dirigée les sénateurs PDG Martial Mboumba et Marie-Rose Melighe Me Ngwa du Rassemblement pour le Gabon (RPG) a auditionné l’ancien député PDG Gérard Mihindou, le président du conseil des sages Barthélémy Boussougou de Tchibanga, la mairesse de Tchibanga, le président du conseil départemental, le directeur de la prison de Tchibanga, en plus des auditions effectuées à Libreville.

Le parlementaire en fin de mandat avait été dénoncé par son frère inspecteur général des finances et homme d’affaires, en détention préventive, comme étant le commanditaire de l’assassinat du dénommé Sylvestre Mounombi Mihindou, retrouvé au village Maraïssava, à quelques kilomètres de Tchibanga, délesté de ses principaux « organes du pouvoir » (langue, cœur, yeux et parties génitales), en même temps qu’il avait été visiblement vidé de son sang, indiquait le journal en ligne Gabonreview du jeudi 18 décembre 2014.

Un certain Florent Boussougou Mouketou, s’était alors présenté comme l’exécuteur de 21 assassinats avec prélèvement d’organes entre 1983 et avril 2014, selon la même source.

De sources proches du Sénat, l’enquête menée sur le terrain a révélé quelques contradictions. Sur les 21 crimes évoqués par Echos du Nord et Faits Divers, certaines victimes présumées sont en vie. Au sujet du dernier assassinat, les deux chauffeurs de la voiture utilisée à cette occasion auraient dit ne pas reconnaître le visage du sénateur. Autrement dit, il ne serait pas le commendataire.

A Tchibanga, véritable fief du Parti démocratique gabonais (PDG), beaucoup y voient des accusations sur fond de conflit politique visant à nuire le sénateur Moukala Koumba, militant du Parti gabonais du centre indépendant(PGCI), un parti membre de la majorité, a indiqué la même source.

Beaucoup en effet ne s’expliquent pas la diligence de la demande du ministère de la justice, de lever l’immunité parlementaire d’un sénateur de la commune de Tchibanga en fin de mandat. Pourtant, la levée l’immunité parlementaire d’un sénateur est garantie par les articles 38 de la Constitution, 70 et 71 du règlement intérieur du Sénat donne au ministre de la justice la mission de saisir le bureau par correspondance après saisine du parquet, en l’occurrence ceux de Tchibanga et de Libreville.

Il s’agit, en presque trois ans, de la deuxième procédure du genre et pour la même cause. Fin décembre 2012, le sénateur de Kango, Gabriel Eyeghe Ekomie, aujourd’hui décédé, avait vu (une première) son immunité parlementaire levée en vain, après avoir été mis en cause dans une affaire de crime rituel. Le 1er mars 2014 Gabriel Eyeghe Ekomie a avait bénéficié d’un non lieu après avoir passé 9 mois entre la prison et l’hôpital.

SN/LPM

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