LIBREVILLE - Un séminaire gouvernemental réunissant tous les ministres autour du président Ali Bongo Ondimba, a eu lieu du 23 au 24 janvier à la Pointe-Denis pour évoquer la croissance économique et sociale sur fonds de baisse historique du prix du baril de pétrole.
Se voulant rassurant et résolu à booster ses troupes, le chef de l’Etat a assuré lors de l’ouverture des travaux que « le Gabon ne connaîtra pas la récession en 2015 » et les projets en cours seront poursuivis.
Pour ce séminaire, le thème débattu a été « Maintenir la croissance économique et sociale et garantir la stabilité macroéconomique et la viabilité des finances publiques ».
En matière de prévision budgétaire, il sera question dans les prochains jours de plancher sur l’impact de la baisse du prix du pétrole sur l’économie.
Au plus fort de cette crise pétrolière qui s’étendra encore sur plusieurs mois, il faille également composer avec les orientations que prendra l’Arabie Saoudite au lendemain du décès vendredi du roi Abdallah à l'âge d'environ 90 ans. Son demi-frère le prince Salmane, 79 ans, lui a succédé. Au Gabon, un nouveau système de rémunération fait débat et les autorités seront contraintes de chercher des issues de sorties pour mettre un terme à la trop grande dépendance du pétrole tout en diversifiant d’autres pans de l’économie gabonaise.
Ce pari est pourtant possible si « volonté politique » il y a, au regard de la faible population que compte le pays (moins de 1,7 million). Depuis 1994, aucune politique décisive n’a pris le pas pour un développement social ambitieux sur le long terme. Malgré des améliorations palpables et la multiplication des actions et projets aujourd’hui fragilisés par la baisse du prix du baril de pétrole, il faille fixer des caps prioritaires au fur et à mesure des contraintes que rencontrera le gouvernement dans les secteurs de l’économie ( dette intérieure et agriculture), de l’éducation, de la santé, facteurs indispensables pour améliorer la qualité de vie des populations.
Le Gabon avait inscrit dans sa loi de finance 2015 un baril proche de 100 dollars. Il faudra faire avec deux fois moins dans un contexte social tendu et une contestation politique croissante à moins de 2 ans de l’élection présidentielle de 2016.