Pour l’année en cours, la Société d’énergie et d’eau (SEEG) promet de satisfaire la demande nationale en matière d’électricité, et garantit une meilleure qualité de l’eau et sa disponibilité en tout temps.
Préoccupé par l’amélioration des prestations de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le ministre de l’Energie a convoqué une réunion avec les responsables de ladite société. Au cours d’une séance de travail, le 22 janvier dernier à Libreville, ces derniers ont décliné leurs ambitions pour 2015. La SEEG a ainsi pris l’engagement solennel, sous certaines conditions, de satisfaire la demande des populations. «Si les machines ont un bon rendement, il n’y aura pas d’inquiétudes à se faire pour l’équilibre entre l’offre et la demande d’énergie tout au long de l’année 2015», a assuré le chef de département exploitation Estuaire, relayé par le quotidien L’Union. «On assistera même à une offre d’électricité largement supérieure à la demande, avec une marge de 32 MW», a-t-il poursuivi.
Cette séance de travail a également été l’occasion pour les responsables de la SEEG de faire l’examen du bilan prévisionnel pour l’exercice en cours, notamment sur la période janvier-avril dite «critique», car marquée par de fortes chaleurs. C’est dans cette optique que l’entreprise a dévoilé son programme «Sécurisation du réseau interconnecté (Ric) de Libreville 2015-2017», qui montre notamment que les moyens de production actuels devraient assurer l’alimentation en énergie électrique, dont le pic de consommation cette année se situerait à 247 MW. «Ce niveau de pointe a été obtenu sur la base d’un taux d’évolution de la demande de 9%, taux qui a été majoré de 2% pour se prémunir de tout aléa», a expliqué Martial Ondo Mve, qui escompte une remise en service imminente des groupes de production de Kinguélé.
Si pour le directeur de général de l’agence de régulation du secteur eau et électricité (Arsee) ces scénarii semblent optimistes, il s’est cependant interrogé sur les calculs qui ont permis de parvenir aux résultats présentés. «Il y a une absence de garanties de l’année n-1, et la SEEG choisit de faire la maintenance à un moment qui n’est pas souvent une période critique», a affirmé Alain Herth. «Devrait-elle transmettre à l’autorité concédante un document officiel qui confirme son engagement selon lequel la fourniture d’électricité sera assurée correctement tout au long de l’année 2015, et notamment pendant de fortes périodes de chaleur et de saison sèche», s’est-il interrogé.
Sur la fourniture d’eau, Désiré Guédon, pour sa part, a plutôt insisté sur la qualité et la disponibilité du précieux liquide. Bien entendu, il a reçu des assurances, s’agissant notamment de la réparation des fuites, l’équipement des forages en construction autour du stade d’Agondjé, la finalisation du schéma directeur de Gamba, etc. Et le ministre de l’Energie de conclure en mettant, une fois de plus, un accent particulier sur la satisfaction des populations : «Pour les deux années restant pour la concession, les parlementaires et les populations seront très regardants sur la qualité du service public. Et ce sont eux qui détermineront du sort des négociations à la fin de la concession», a-t-il dit.