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Séminaire gouvernemental : Ali Bongo appelle les Gabonais à « troquer l’esprit de rente contre l’esprit de production ! »
Publié le samedi 24 janvier 2015   |  Agence Gabonaise de Presse


Congrès
© Autre presse par DR
Congrès mondial des parcs à Sydney (Australie)
Photo: Ali Bongo Ondimba


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POINTE DENIS (AGP) - Le président Ali Bongo Ondimba a appelé les Gabonais, vendredi lors d'un séminaire gouvernemental à la Pointe Denis, à rompre avec la culture de rente pour une culture de production, alors que le Gabon, à l’instar des autres pays pétroliers, va connaître une baisse drastique de ses recettes à cause de la chute du prix du baril de pétrole, a constaté un journaliste de l'AGP
‘‘Il s’agit de s’approprier enfin pleinement les mécanismes qui font la puissance de la modernité ; il s’agit de sortir de notre culture de rente pour entrer de plein pied dans une culture de production. Tous les Gabonais aujourd’hui en âge adulte, vous et moi y compris, sommes les héritiers de cette culture de rente’’, a déclaré le président de la République, Ali Bongo Ondimba, clamant toutefois que ‘‘chaque génération a le droit d’écrire sa propre histoire’’, à l’ouverture du 3ème séminaire gouvernemental qui se tiendra jusqu’à dimanche à la Baie des tortues, sise à la Pointe Denis, en face de Libreville, sous le thème « maintenir la croissance économique et sociale et garantir la stabilité macroéconomique et la viabilité des fiances publiques ».

Parlant d’histoire, Ali Bongo Ondimba est revenu sur le processus de socialisation des populations gabonaises qui, comme « d’autres sociétés agraires complexes et d’autres sociétés de chasseurs-cueilleurs (…) ont été confronté à la puissance (…) des sociétés d’Europe occidentale » avec des fortunes diverses, la traite négrière, la colonisation, de même des « transformations en profondeur, heureuses ou malheureuses » mais sans jamais changer le mode rentier de la production, fondé sur la vente des matières premières (bois, hévéa, pétrole, minerais…), même si cette confrontation a permis à « des peuples disparates (d’apprendre) qu’ils avaient plus de points communs que de différences », développant ainsi un sentiment national qui a débouché sur l’indépendance.

Une indépendance tout de même limitée, a fait constater Ali Bongo Ondimba, qui a souligné la forte dépendance du Gabon à l’importation de la presque totalité de ses biens de consommation et à des prix de matières premières fixés à l’étranger, avec une forte incidence sur notre économie.

‘‘Nous dépendons encore aujourd’hui des cours des matières premières qui se décident en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que de la demande du marché chinois pour nos minerais’’, a rappelé le président. il a souligné que ‘‘nous importons ce que nous mangeons et pratiquement tous les outils que nous utilisons dans notre vie courante’’, s’émouvant par ailleurs de ce que 50 ans après les indépendances ‘‘nous continuons, à l’échelle du monde, à faire partie du lot de ceux qui subissent les événements, pas de ceux qui les dictent’’.

C’est donc conscient de l’héritage « d’un trésor naturel (…) d’une forêt préservée » et de « cultures singulières extrêmement riches », « d’un pacte social qui a fondé notre nation et qui nous permet de vivre en paix, dans un monde convulsé de violences », que le chef de l’Etat a appelé le gouvernement à « augmenter » et « faire fructifier » cet héritage. ‘‘Cela peut vouloir dire prendre le contre-pied des générations passées’’, a estimé Ali Bongo Ondimba précisant, que ‘‘nos père nous ont légués le double don de la liberté de penser et d’agir’’. ’’Faisons-en bon usage et construisons notre propre modèle’’, a-t-il suggéré.

Le président de la République a, au terme de son discours, invité le Premier ministre, le Pr. Daniel Ona Ondo et son gouvernement à un débat fructueux, francs, autrement dit sans langue de bois, pourvu que et que le gouvernement en sorte uni autour de l’essentiel, le développement du Gabon.

’’Il n’y a pas de citadelles gouvernementales, où chaque ministre décide dans son coin’, a-t-il prévenu faisant un pied de nez à ces ministres qui se présentent comme les amis ou proches du président et qui minent la cohésion de l’équipe du Pr. Ona Ondo.

Ce conclave s’est poursuivi dans l’après-midi, à huis clos, sous la supervision du Premier ministre, avec des conférences-débats animées par : le ministre de l’Economie, Régis Immongault, sur l’impact de la baisse du prix du pétrole sur l’économie gabonaise, le ministre du Budget et des Comptes publics, Christian Magnagna sur le cadrage budgétaire et l’allocation des nouveaux plafonds, du ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Etienne Ngoubou sur la situation et les perspectives de l’évolution du secteur pétrolier (…), la définition du nouveau modèle économique…, ministre de la Santé et de la prévoyance sociale, Jean-Pierre Oyiba sur la Stratégie investissement humain du Gabon (SIHG).

Inaugurés sous l’ère Ali Bongo Ondimba les séminaires gouvernementaux se sont tenus en 2010 à La Lopé (centre), et en 2014 à Franceville (est), avant ce 3ème de la Pointe Denis, avec à chaque fois la volonté de remobiliser le gouvernement en fonction de la conjoncture et des enjeux.


LPM/IM

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