Sera là, sera pas là ? Telle est l’interrogation qui plane dans l’esprit des militants de l’ex Union Nationale (UN) au sujet de l’absence prolongée d’André Mba Obame, à l’approche de l’élection présidentielle de 2016.
C’est l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique en sa « Une » de l’édition pour l’Afrique subsaharienne qui est revenu sur la longue absence de l’opposant gabonais en titrant « Gabon : André Mba Obame ne répond plus ».
Absent du pays pour cause de maladie, l’hebdomadaire africain lève un coin du voile de mystère qui entoure la disparition des écrans radars du dernier véritable challenger d’Ali Bongo Ondimba après le décès du leader historique de l’opposition Pierre Mamboundou. Ainsi, selon Jeune Afrique, « Il vit désormais loin du Gabon, reclus dans une maison de Niamey. Seuls des membres de sa famille - à l'exception de sa femme, dont il est séparé - et quelques proches de passage au Niger sont autorisés à lui rendre visite ».
Si l’absence de Mba Obame semble se préciser pour l’élection présidentielle de 2016, au sein de l’opposition et plus précisément du Front uni, il ne fait aucun doute que cela a donné lieu à un curieux bal de prétendants pas du tout au goût des militants de l’opposition.
Porté tant bien que mal par les ‘’Souverainistes’’, ce think tank de l’ex UN, Jean Ping caresse le rêve de représenter l’opposition dans un an à la présidentielle. Une nouvelle qui ne plait pas du tout à certains ténors de l’ex UN, à l’exemple de Gérard Ella Nguema ou de Mike Jocktane. D’ailleurs ce dernier au cours d’une conférence de presse avait exclu toute idée d’un « candidat naturel », plantant ainsi le décor d’un éventuel échec d’un candidat unique de l’opposition en 2016.
Si il est clair que Jean Ping ne semble pas faire l’unanimité car décrié pour son manque d’adversité et son opportunisme, qui de Jean Eyeghe Ndong, de Didjob Divungi di Ndinge ou de Mike Jocktane, pour ne citer que ceux-là, acceptera de se plier au jeu d’une candidature unique ? Il est fort probable que l’opposition aille en ordre dispersé en 2016.
Ainsi, dispensé d’un véritable challenger en 2016 faute d’opposants crédibles, l’absence de Mba Obame laisserait un large boulevard à Ali Bongo pour remporter un second mandat présidentiel.