L’Union des jeunes du Parti démocratique gabonais (UJPDG) a organisé, le 17 janvier courant, une séance de vulgarisation du programme «Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine)» en vue de susciter l’adhésion des populations.
Lancé, le 22 décembre dernier, dans l’objectif d’encourager l’entrepreneuriat agricole, tout en contribuant à la diversification de l’économie, le programme «Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine)» a été au centre de «l’arbre à palabres» organisé, le 17 janvier courant, à Agondjé dans la commune d’Akanda par les jeunesses du PDG, en présence de Léandre Boulobou, coordonnateur général, et de nombreux administrateurs dudit programme. Les discussions ont tourné pour l’essentiel autour de l’implication des jeunes dans l’entreprenariat agricole et les activités génératrices de revenus.
Si cette initiative a été vivement appréciée et soutenue par le principal responsable du programme «Graine», c’est que l’occasion lui a été donnée d’expliquer aux participants qu’il s’agit d’un mécanisme d’appui et d’accompagnement des jeunes de 21 à 35 ans qui nourrissent un projet agricole, et souhaitent bénéficier de l’expertise du groupe Olam, partenaire de l’Etat, pour leur autonomisation. Pour Yvon Ndjoye, directeur national du Fonds national d’aide sociale (FNAS), qui prenait part aux discussions, les jeunes doivent se débarrasser des a priori liés aux métiers agricoles. Il a tenu à les assurer du soutien de sa structure, dès lors qu’ils sont constitués en coopératives. Aussi, a-t-il fait savoir que le FNAS accompagne les jeunes porteurs de projets dans la constitution des dossiers, l’accès au microcrédit et le renforcement des capacités.
Avec plus de 80 projets sélectionnés à ce jour, le programme «Graine» est présenté comme un mécanisme de lutte contre le chômage des jeunes et de réduction du volume des importations de denrées alimentaires. Pour Vivien Amos Makaga Pea, la vulgarisation de ce programme doit permettre aux jeunes de prendre conscience de leur responsabilité dans le développement du pays, qui devrait les éloigner des «débats politiciens». «Nous ne devons pas être à la portée des calculs politiciens. Nos intérêts se situent au-delà de ces considérations», a curieusement lancé le délégué national de l’UJPDG, avant de conclure, comme par une profession de foi : «Nous refusons d’être des victimes. Nous voulons bâtir et être utiles à notre pays en nous posant les vraies questions.»
Bien qu’il émane du leader des jeunesses d’un parti politique et donc d’un des jeunes les plus politisés de sa génération, l’on espère que ce discours sera écouté. N’empêche, clamant la sincérité de son appel, le président de l’UJPDG a indiqué que d’autres discussions du genre sont à prévoir à l’intérieur du pays où cette «Graine» est plus susceptible de produire, du fait du lien particulier que les populations y entretiennent avec la terre.