Le Coordinateur de Cohérence Démocrate (CD), Cyrille Ona a demandé, lors d’une réunion de son mouvement dans le 18è arrondissement de Paris, au président gabonais, Ali Bongo Ondimba de réhabiliter le Conseil National de la Démocratie (CND) en vue d’assainir le climat politique au Gabon et jouer le rôle de modérateur entre les partis politiques.
« Nous demandons au président Ali Bongo Ondimba de réhabiliter le Conseil National de la Démocratie et qu’il soit ouvert à tous les gabonais de la diaspora, de la majorité, de l’opposition et de la société civile pour mieux préserver les acquis de paix et de dialogue pour bâtir l’avenir du pays. Pour nous, la discussion permet de dissiper les malentendus et parfois c’est en échangeant qu’on se rend compte qu’on veut la même chose », nous a confié le Coordinateur de Cohérence Démocrate (CD), Cyrille Ona.
Créé en avril 1996, le CND est né du contexte post-électoral de 1993, marqué par la déconfiture de l’unité nationale avec le risque d’explosion sociale. Il est l’un des acquis des accords de Paris qui ont été ratifiés par la classe politique gabonaise, affichant la volonté de préserver le dialogue politique, d’organiser des élections libres et transparentes et de respecter le processus démocratique amorcé en 1990, à l’issue de la conférence nationale.
Pour Cyrille Ona, le Gabon est crispé de nos jours sur une bipolarisation majorité présidentielle, opposition. « Nous disons non à la pensée unique, non au débat de personnes. Seuls l’intérêt collectif et le débat d’idées doivent être au centre de nos préoccupations. Le Gabon a fait le choix de la démocratie et de la libre expression, nous sommes là pour rappeler à tous d’être cohérent avec ce choix du peuple souverain. Nous sommes pour que les dirigeants soient au service des populations et non l’inverse », a-t-il ajouté.
Fondé en décembre dernier à Orléans, Cohérence Démocrate est un groupe de réflexion devenu courant de pensée et maintenant mouvement citoyen. Il se veut aussi une force de propositions sur les politiques publiques en matière d’éducation, de santé, de logement, de distribution d’eau et d’énergie. Sa ligne politique est simple et claire : le peuple gabonais est maître de son destin.