Louis Gaston Mayila, avocat du barreau du Gabon est sorti libre du tribunal à l’issue de l’audience criminelle extraordinaire qui s’est tenue le lundi 19 janvier au palais de justice de Libreville.
Les statuts d’hommes de loi de Louis Gaston Mayila et Gérard Edzo-Edzo ont eu un impact favorable dans le cadre de l’affaire pour laquelle ils comparaissaient devant la justice et risquaient plusieurs années de prison. En effet les deux hommes, en compagnie d’autres prévenus étaient poursuivis pour ‘’exposition de billets de banque contrefaits, non dénonciation d’un crime contre la paix publique, extorsion de fonds, crime contre la paix publique, immixtion dans une fonction publique, recel, détention illégale d’arme à feu’’.
Cependant, selon ses représentants légaux, Louis Gaston Mayila, avocat au barreau du Gabon, ne pouvait pas comparaitre selon les voies empruntées par le parquet de la République. Pour le poursuivre devant la justice, le premier juge d’instruction se devait de saisir dans un premier temps le bâtonnier de l’ordre des avocats et par la suite, l’information judiciaire devait débuter, ce qui n’a pas été le cas.
En ce qui concerne, Gérard Edzo-Edzo, magistrat au tribunal administratif, pour pouvoir le présenter devant la justice, il fallait au préalable que le chef de l’Etat émette son avis, puis qu’il y ait saisine de son supérieur hiérarchique ainsi que du parquet ou du commissaire à la loi. Une procédure qui n’a pas été également respectée.
Ne pouvant être poursuivis selon ces erreurs relevées par les avocats de Me Mayila, la cour dirigée par le premier président de la cour d’appel, Guy-Serge Djipano a été contrainte de libérer les accusés.
« Puisqu’il s’agissait d’une affaire frappée de flagrance, les exceptions fondées et les procédures engagées étaient inappropriées, cependant, l’une des conséquences est la mise en liberté des accusés », a relevé la Cour.
En septembre 2014, Louis Gaston Mayila était placé sous mandat de dépôt après son implication supposée dans une affaire de fausse monnaie. Un autre magistrat, en l’occurrence Gérard Edzo-Ezo ainsi qu’une bande de faussaires avaient été appréhendés dans ce dossier à ramifications.