LIBREVILLE - Quatre magistrats en exercice à la Cour de cassation atteints par la limite d’âge, ont été admis à la retraite, après quarante années au service de la justice, en présence du premier président de la Cour de cassation, Honoré Moundounga.
Il s’agit des magistrats Oyone, née Nzeng-Mvé Claire, Bella Monique, Basile Biwawou Koumba, anciens présidents de Chambre, et Jean Louis Lambert Edowiza, ancien procureur adjoint de la Cour de cassation.
Selon le premier président de la Cour de cassation, Honoré Moundounga, dans ces moments où tristesse et joie semblent se mêler, le sentiment le plus partagé est la nostalgie et cela se vérifie à chaque départ d’un collaborateur, après de longues années de service.
Aussi, a-t-il rappelé à l’endroit des nouveaux retraités, qu’il convient de retenir qu’en faisant carrière dans la magistrature à divers postes de responsabilité, vous avez su mettre votre savoir faire et votre expérience au service de la justice avec votre cœur et votre âme dans un esprit d’abnégation.
Pour cela, a-t-il dit ‘’La Cour de cassation qui vous rend hommage en ce jour gardera de vous l’image d’êtres de raison, partisans du travail bien fait ; une race qui, de nos jours, tend à disparaitre et dont vous êtes sans nul doute, au nombre des derniers vestiges’’.
Pour le représentant des retraités, Jean Louis Lambert Edowiza, le départ à la retraite doit marquer un moment de pause, où les uns et les autres s’interrogent sur le travail accompli et l’héritage qui est laissé à la justice, après tants de richesses cultivées dans les Cours et tribunaux, depuis près de quarante années, voire plus.
Reconnaissant qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite et que des erreurs ont pu être commises, en même temps que des actions positives ont été enregistrées, Jean Louis Edowiza a néanmoins relevé que ‘’les décisions de justice rendues et les actes posés nous accompagnerons toute notre existence et même outre- tombe’’.
Poursuivant son propos, l’ancien procureur adjoint de la Cour de Cassation a également invité le président de cette Cour à perpétuer les enseignements relatifs au respect des règles déontologiques de la profession, mais aussi de susciter une réflexion profonde sur la justice, en collaboration avec le gouvernement.
Car, a-t-il conclu, nous rendons la justice au nom du peuple gabonais et toutes nos décisions et mandats commencent par cette formule. Il n’est pas donc pas question de servir un quelconque parti politique, mais de servir un idéal qui est celui de l’union et la cohésion du peuple gabonais’’.
Rappelons que des quatre hauts magistrats de la Cour de Cassation admis à faire valoir leurs droits à la retraite, Oyone, née Nzeng-Mvé Claire, ancienne président de Chambre, totalise 45 ans de service.