Les autorités en charge des forces de police ont décidé de mettre en place une unité de police à vélo pour faciliter les interventions sur le terrain. Une mesure qui devrait favoriser une certaine promptitude dans l’action des policiers. Cette décision sera-t-elle réalisable ?
Equiper la police de vélos tout terrain afin de lui donner les moyens de répondre aux réalités locales, telle est la décision prise par les autorités policières pour plus d’efficacité dans leurs actions.
Cependant avec les réalités du terrain cette décision est-elle réalisable ? L’état des routes dans la capitale gabonaise permet-il aux forces de Police de développer ce projet ? Une formation préalable a-t-elle été mise en place pour ces agents avant de commencer cette activité ? Autant d’interrogations qu’ont suscité cette annonce.
Les routes un problème ou un atout ?
La route, problème majeur qui compromet la fluidité de la circulation à Libreville semble constituer un véritable problème pour l’action des forces de police. S’il faut que celles-ci s’impliquent réellement dans les interventions au sein des zones reculées de la ville et difficiles d’accès pour les véhicules, il faut nécessairement que ces agents se dotent d’un moyen de transport plus rapide, d’où semble-t-il l’arrivée des vélos dans leurs services.
Ce nouveau moyen de transport permettra aux agents de s’enquérir des problèmes dans les quartiers où la route constitue un obstacle. De ce fait, la nouvelle dotation semble être une mesure rapide et facile, donc un atout.
Des agents formés ou amateurs ?
La création de l’unité de la brigade à vélo est une innovation de la Police nationale, mais quels sont les critères exigés pour intégrer cette unité et comment ont été choisis les agents qui la composent actuellement ?
Les autorités policières ont-elles bénéficié de l’appui d’experts venus de pays qui pratiquent cette activité depuis des années pour mettre sur pied cette unité? Ont-ils effectué des stages de préparation ? Car la pratique quotidienne du vélo exige sans conteste pour les agents d’avoir une bonne condition physique.
Projet à durée indéterminée ?
Pour l’opinion cette mesure semble bonne mais quelque peu précipitée. La rédaction de Gaboneco, vous livre quelques sentiments.
« La pratique du vélo exige des voies de circulation appropriées. Cette décision entrainera plus d’embouteillages. En France par exemple, les policiers qui travaillent en VTT disposent de voies de circulation qui sont réservées aux cyclistes, ils respectent le code de la route et bénéficient de moyens efficaces de travail. Au Gabon, qu’est ce qui a été prévu ? » dénonce Eya’a François, fonctionnaire.
« C’est simplement mettre la charrue avant les bœufs et c’est dommage », lance une compatriote perplexe devant cette nouvelle mesure.
Il semble que cette décision ait été prise de manière quelque peu hâtive. Cependant, de nombreux policiers à vélo sont déjà présents dans les rue de Libreville.
