La ministre de l’Éducation nationale s’est rendue, le 14 janvier dernier, dans les lycées Paul Indjendjet Gondjout et Léon Mba pour apaiser la colère des apprenants, les informant de l’imminence du paiement de leurs bourses d’études.
Interpellée par les troubles orchestrés par les élèves des lycées Paul Indjendjet Gondjout et Léon Mba, dans le but de faire entendre leur mécontentement suite au retard enregistré dans le paiement des bourses d’études, la ministre de l’Éducation nationale s’est déplacée personnellement, dans la matinée du 14 janvier dernier, pour mieux comprendre la colère de ces enfants et leur apporter des éclaircissements. D’entrée de jeu, on a appris que ce sont au total trois bourses, à savoir deux de l’année scolaire 2013/2014 et une dite de passage pour le compte de l’année en cours qui n’ont pas été payées aux élèves méritants de ces établissements. Cette situation a provoqué l’ire des apprenants qui ont décidé unanimement de geler les cours jusqu’à satisfaction totale de leur doléance. «Ce matin nous ne sommes pas allés dans les rues. Nous avons simplement demandé aux élèves de rentrer chez eux au lieu de perturber la circulation. Ce qui a été exécuté», a précisé le secrétaire général de la mutuelle du lycée Paul Indjendjet Gondjout.
Après avoir écouté les différentes parties, à savoir les lycéens et le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), la ministre de l’Education nationale a reconnu que ces apprenants jouissent des droits, pour peu qu’ils en remplissent les critères. Ida Réténo Assonouet N’diaye a tout de même fustigé la méthode choisie par ces boursiers pour exprimer leur désarroi. Selon elle, tout ceci compromet la qualité de leur formation qui se fait finalement au rabais. «Vos revendications sont fondées. Vous aviez parfaitement raison, mais faire la grève non ! Car vous allez gagner de l’argent d’un côté et perdre quelque chose d’immatériel qui n’a pas de valeur, de l’autre. Lorsque vous avez des problèmes, écrivez à monsieur le proviseur et envoyer copie à madame le ministre, car à force d’avoir des programmes qui sont escamotés, à la fin votre formation n’est pas de qualité», a-t-elle laissé entendre.
Après explication, les lycéens ont été rassurés par le directeur général de l’ANBG sur le début du paiement de ces allocations dès le 15 janvier pour ceux des intendants qui auront fait preuve de promptitude en allant récupérer leurs chèques auprès de l’agent comptable de l’ANBG, avant de recevoir les sommes dues de la part du Trésor public. «Pour la bourse du troisième trimestre, les chèques sont actuellement distribués au niveau de l’ANBG. Les bourses pourront être distribuées dès demain si les intendants ont pu retirer leurs chèques et perçu l’argent correspondant au montant libellé sur le chèque, lequel correspond au nombre de boursiers. Et pour les autres bourses, elle sera payée lorsque toute la procédure de traitement arrivera à terme», a précisé Saint Thomas Lekogo Eckunda, le DG de l’ANBG.
