Présent à Paris dimanche 11 janvier dans le cadre de la marche républicaine organisée contre le terrorisme, Ali Bongo Ondimba a abordé, au cours d’un entretien accordé à un média français, plusieurs questions d’actualité. Il est également revenu sur la polémique concernant ses origines. Un entretien qui a permis au chef de l’Etat de parler pour la première fois publiquement de ce sujet.
Le 29 octobre 2014 est paru "Nouvelles africaines : mensonges et pillages au Gabon", livre du journaliste français Pierre Péan. Depuis la parution de cet ouvrage, l’opposition gabonaise a fait du contenu de ces écrits, son cheval de bataille.
En dépit des vagues de contestations et des critiques qui ont suivi la sortie de ce livre et outre l’entourage du président qui s’est exprimé sur cette affaire d’origines mises en doute dans cet ouvrage, Ali Bongo Ondimba avait décidé de ne pas commenter ces allégations. Mais en marge de la marche républicaine qui s’est déroulée suite aux attentats qui ont touché la France, le chef de l’Etat s’est s’exprimé publiquement sur ce sujet pour la première fois.
« Ce qui est risible et en même temps triste, dans une affaire comme celle-là, c’est que les Gabonais attendent un autre débat que celui des origines du président. Mes origines, ils les connaissent, les Gabonais m’ont vu naître et grandir », répond-il.
« C’est à eux de démontrer que je ne suis pas qui je suis, que je ne suis pas le fils d’Omar Bongo. C’est à eux de démontrer que je viens du Biafra. Qui m’a vu là-bas? Qui est allé m’y chercher, qui m’a ramené? C’est à eux de le démontrer. Moi j’ai une famille et les membres de ma famille me reconnaissent comme tel. Si mon père m’avait adopté, il l’aurait dit. Pourquoi l’aurait-il caché? », a t-il poursuivi.
D’après Ali Bongo Ondimba, le journaliste français d’investigation Pierre Péan, auteur de cet ouvrage controversé, se serait rendu au Gabon où il aurait contacté le président gabonais au sujet d’un livre qu’il voulait écrire et qui portait sur le défunt président Omar Bongo Ondimba. Le chef de l’Etat occupé, avait remis à plus tard, l’échange avec le journaliste.
A sa grande surprise, c’est finalement sur sa personne que le journaliste-écrivain a orienté sa plume.
« Il est venu à Libreville me dire qu’il voulait faire un ouvrage sur mon père, le grand homme qu’il a été, donc il voulait rétablir la vérité et il est venu me voir... Il demandait mon assistance et mon aide. On s’est mis d’accord qu’on allait en reparler. C’est la dernière fois que je l’ai vu... N’ayant pas obtenu ce qu’il souhaitait, il a écrit ce qu’il a écrit », a t-il conclu.
