LIBREVILLE - Les annonceurs et autres communicants sont montés au créneau lundi, au cours d’une conférence de presse pour fustiger les casses des panneaux publicitaires entreprises depuis quelques temps par les autorités du ministère en charge de l’Aménagement du territoire à Libreville et ses environs.
Les professionnels de la communication publicitaire ne sont pas allés par le dos de la cueillère , tempétant que cette opération entraine des pertes sèches pouvant s’élever à des milliards de FCFA et mettra plus de 500 gabonais exerçant dans ce secteur d’activité au chômage ;
« Il nous a été donné d’observer depuis le 10 janvier dernier, qu’une opération de destruction des panneaux est encours dans les communes d’Akanda, de Libreville et d’Owendo. La rapidité et la facilité avec laquelle les biens des régies ont été détériorées mettant en mal le climat des affaires » a fulminé le porte-parole de l’association des professionnels de ce secteur, Hans Foungues.
Ces professionnels courroucés ont de ce fait, solliciter l’arbitrage du chef de l’Etat dans ce que l’on peut qualifier de « guerre » ouverte entre annonceurs et administration de l’Aménagement du territoire.
Il se sursurre dans ce millieu d’annonceurs publicitaires que l’actuel opération de destruction des panneaux publicitaires vise des desseins inavoués.
« Les panneaux pour la grande majorité sont situés non sur la voie publique, mais aux abords des trottoirs, d’autres panneaux sont même à l’intérieur des concessions privées. Mais ils sont pourtant détruit », s’en offusque un gérant de régie publicaire ayant requis l’anonymat.
Le 8 novembre dernier, dans un communiqué de presse, le ministère en charge de l’Aménagement du territoire informait aux opérateurs économiques exerçant dans ces trois communes du lancement imminent d’une opération de destruction en application de l’ordonnance 29/70 d’avril 1970, portant statut administratif et financier de la voirie nationale et de celle de la loi 13/2003 du 17 février 2005, portant protection du patrimoine routier national. Les propriétaires des garages, des panneaux publicitaires, des commerces et de stations de lavage étaient invités à les libérer impérativement.
Pour les autorités, cette action vise à résorber les problèmes de fluidité du trafic sur voiries de ces trois communes.
Un argumentaire rejeté par les professionnels de la communication publicitaire qui estiment que les textes brandit par le ministère de l’Aménagement du territoire mettent en évidence un conflit de compétence entre le gouvernement et les collectivités locales.
Selon eux, ils ont rempli toutes les conditions pour exercer auprès de ces collectivités, notamment les mairies pour ces cas d’espèce.
« En annonçant l’opération de destruction des panneaux publicitaires par communiqué de presse, sans saisir au préalable les collectivités locales concernées, le gouvernement à dépassé ses compétences et a même tenté d’abroger les dispositions de la loi 15/96 relative à la décentralisation », a martelé M. Foungues.
Ce feuilleton ne fait que commencer, les semaines avenirs s’annoncent déjà riches en rebondissement.