C’est aux environs de 8 heures du matin que le domicile de Jean Ping à Libreville a connu la visite des inconnus venus prendre part à un prétendu meeting qui n’a pas eu lieu. Selon, d’autres versions concordantes, ces jeunes étaient venus réclamer la libération des manifestants incarcérés suite aux émeutes de Rio du 20 décembre 2014.
Ce sont près de 200 jeunes dont l’âge varierait entre 14 ans et 21 ans qui ont pris d’assaut le domicile de l’opposant Jean Ping. Arborant des banderoles portant des messages peu courtois à l’endroit de la cible à l’image de celui qui portait « Ping dégage », ces jeunes seraient venus réclamer la libération de leurs frères toujours en prison après la marche dite interdite de Rio du 20 décembre dernier.
Ils ont exprimé leur colère par les jets de projectiles sur le domicile de Ping avant de mettre le feu devant le portail. « Cet événement inattendu est à mettre au compte de la manipulation et de l’instrumentalisation politique de la jeunesse gabonaise », à en croire le témoignage des personnes présentes au début de la manifestation. En effet, selon un membre actif de l’ONG Les jeunes Affranchis du Gabon (JAG), « nous sommes déçus de savoir que des jeunes ont été impliqués dans cette affaire. On nous a fait savoir que ces jeunes ont eu la promesse de 5000 FCFA en échange de cette opération ».
Après avoir mis la main sur 14 jeunes de ces manifestants, certains ont avoué avoir été contactés par « un certain Charly, qui lui-même aurait été sous les ordres d’un monsieur Opiangah ». Une manifestation qui a perturbé les études de l’établissement privée à proximité. Un acte de plus qui ne saurait ramener la sérénité dans la sphère politique nationale...