Leurs habitations furent cassées pour la réhabilitation de la voie située derrière l’Etat major de la marine nationale. Les travaux qui tardent à débuter poussent la population d’Akémidjogoni au seuil du désespoir.
Forcés à détruire leurs habitations car celles-ci se trouvaient sur le trajet prévu pour la route, les habitants de la zone Akémidjogoni du quartier Montagne sainte s’insurgent contre la non-réalisation des travaux d’aménagement de cette voie morte. Selon Emilienne Azouadelly, chef du quartier, ce sont les constructions anarchiques qui réduisirent cette piste reliant le carrefour Léon Mba, le collège Bessieux et le quartier Montagne sainte. Aujourd’hui elle sert juste de raccourci à quelques piétons.
Selon un habitant de la zone, certaines familles furent dédommagées et les montants variaient entre 3 et 5 millions FCFA selon le type de maison. Ces dernières, munies de cet argent devaient se débrouiller pour trouver un nouveau logement. Le génie militaire s’occupa de la casse.
Emilienne Azouadelly affirme que les habitants de son quartier avaient bien accueilli la nouvelle du réaménagement de cette voie qui devrait diminuer les embouteillages. Cependant, leur espoir s’évanouie au fil du temps, vu que les travaux ne démarrent pas. Sur les lieux, aucun engin n’est présent et aucune pancarte n’indique que des travaux s’y tiendront. Les habitants disent que la casse a été faite depuis plusieurs mois. Le site présente aujourd’hui un visage indésirable vu l’herbe et les marécages qui y ont pris place.
« Akémidjogoni » est un mot de la langue Myènè du Gabon qui signifie œuf. Ce nom provient d’un éleveur de poules qui vendait des œufs aux librevillois. L’intensité de son activité dans cette zone l’a rendu célèbre et l’appellation fut progressivement adoptée par les riverains.