Alors que sa dette vis-à-vis de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) s’élèverait à 18 milliards de francs CFA, la puissance publique ne se serait récemment acquittée que de 4,5 milliards de francs.
Si depuis ces derniers mois le gouvernement, par l’entremise du ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques et celui en charge du Développement des services, a fustigé les nombreuses difficultés enregistrées dans l’offre d’électricité et d’eau potable aux populations, il s’est souvent gardé d’évoquer la question de la dette de l’Etat vis-à-vis de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Alors que l’on évoque de plus en plus l’arrivée à échéance de la concession, qui devrait intervenir dans deux ans environ, l’opérateur dit souffrir du retard dans le règlement de l’ardoise du pays, désormais estimée à 18 milliards de francs.
Une situation qui, estiment certains observateurs, auraient un lien avec les difficultés techniques enregistrées depuis plusieurs années, qui réduisent plus ou moins l’offre de la société. Or, rapporte le confidentiel «La Lettre du continent» (n°697), la filiale du groupe Vivendi n’aurait perçu à ce jour de l’Etat qu’un chèque de 4,5 milliards de francs. Un paiement qui, dit-on, serait intervenu le 31 décembre 2014, comme pour calmer les tensions entre l’opérateur et l’Etat, et permettre au premier de supporter encore quelques temps avant un hypothétique règlement total. Il en résulte donc que près de 14 milliards de francs restent à être payés par l’Etat, qui se doit d’éponger définitivement sa dette vis-à-vis de la société. Gageons que cela se fasse au plus vite.