Libreville– Il y a quelques semaines au Gabon, six hommes ont été interpellés pour avoir organisé ou participé à un prétendu mariage homosexuel. Après une nuit de détention préventive, ils ont été libérés. La justice gabonaise les a libérés parce que le mariage en question n’était pas conforme à la loi. Et, surtout, qu’il s’agissait d’un simulacre, selon le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, Sidonie Flore Ouwé, qui a noté au passage qu’il y avait un vide juridique dans la loi gabonaise concernant l’homosexualité.
« Il n’y a pas eu mariage à la coutume. Par conséquent, il n’y a pas outrage aux bonnes mœurs. S’il y avait eu mariage à la coutume, tel que nos coutumes l’exigent, on pouvait être en droit de poursuivre. Mais là, il se trouve que des gens qui ont choisi de vivre comme ils l’ont voulu. Il ne revient pas à la justice de se saisir de cette question. Il revient au gouvernement ou au parlement de se prononcer, mais de façon tranchée, sur l’homosexualité. Et peut-être en faire une infraction de sorte que nous puissions nous saisir de la question ! Il n’y a ni crime ni délit, ni contravention, si les faits ne sont ni prévus, ni punis, par la loi avant leurs commissions. En ce qui concerne l’homosexualité, ce n’est pas une infraction au Gabon. Par contre, si le mariage avait eu lieu ces gens auraient enfreint la loi, notamment outrage aux bonnes mœurs », a indiqué le Procureur.
« est-ce un crime au Gabon, pour des personnes qui partagent la même vision des choses soient amis et célèbrent ensemble la nouvelle année dans un lieu clos où l’on a fait que manger, boire et danser ! » s’est exclamé l’un des homosexuels interpellés. Depuis leur relaxe, et compte tenu de l’onde de choc que cette affaire a provoqué, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, les questionnements demeurent. S’agit-il des simples retrouvailles ? Y-a-t-il de l’électricité en l’air ? Est-ce un ballon d’essai lancé par ces derniers pour tester la réaction du public, est-ce ces retrouvailles des homosexuels du fait de l’émoi que leur prétendu mariage gay a provoqué dans l’opinion publique nationale et internationale, en altérant et écornant l’image et la notoriété du Gabon et de son peuple, ne constituent-elles pas in fine, un trouble à l’ordre public ?
Le respect de la culture est pour un pays, ce que le respect des procédures est pour une entreprise, une administration, une institution ou pour un Etat. Pour en mesurer l’importance, il suffit de voir à quel point l’annonce de ce mariage gay a froissé l’ensemble des communautés religieuses établies au Gabon. Inquiètes et irritées par la célébration d’un mariage coutumier entre deux hommes le 30 décembre 2013, ces communautés religieuses du Gabon, ont tenu à marquer leur désarroi face à ce phénomène contraire aux valeurs morales, à la conscience et à la culture des africains, et partant de la plupart des gabonais .
Par la même occasion, l’Eglise Catholique, l’Eglise Evangélique du Gabon, la communauté Chrétienne pentecôtiste, Charismatique et de réveil et d’Alliance Chrétienne et Missionnaire du Gabon et le conseil supérieur des affaires Islamiques du Gabon, appellent à la responsabilité des plus hautes institutions de la République, en tête desquelles le Président Ali BONGO ONDIMBA, à prendre toutes les mesures afin de préserver le pays des déviances comportementales, au risque de l’exposer à la malédiction divine.
« Le Gabon, notre pays, a choisi d’inscrire dans sa loi fondamentale la notion de Dieu (qui incarne les valeurs cardinales) et a exprimé ainsi de manière solennelle à la face du monde, sa détermination à fonder une société qui participe à l’équilibre de l’humanité et solidifie la cellule familiale (ayant pour élément fondateur l’homme et la femme) qui est la base de l’existence même de nos nations », déclarent les représentants des différentes communautés religieuses cosignataires de ce communiqué. Perçu comme une des tentatives visant à imposer au Gabon l’instauration du « mariage pour tous », euphémisme du mariage homosexuel à l’exemple de la France, par des Lobbys puissants, les confessions religieuses ont appelé les fidèles à rester vigilant et dans un esprit de prière.
« Nous voulons rappeler que la constitution de la République gabonaise stipule clairement que le Gabon est attaché à sa culture, sa tradition, ces valeurs spirituelles et ses us et coutumes .Que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du citoyen reconnaît que la famille est un élément fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat . Qu’à ce titre nous ne saurons accepter qu’au Gabon, sous la houlette des lobbys puissants, des normes de vies sociales qui heurtent la conscience sociale et celle de nombreux compatriotes nous soient imposées aux risques comme nous l’avons vu sous d’autres cieux , lors que les lois libertines ont été adoptées, de voir l’exacerbation et la discrimination, de la stigmatisation, de l’intolérance avec des actes de violence se manifester chez nous par des compatriotes légitimement attachés aux valeurs qui sont les notre », poursuit le communiqué .
Jusqu’à quand vas-t-on toujours faire semblant d’ignorer qu’il y a bel et bien, et de plus en plus une forte communauté homosexuelle au Gabon, qui s’affiche et nargue l’inconscient collectif par ses agissements et qui gagnerait à être cantonné, en plus leurs stigmatisations par les populations ? Certes, tout le monde a des droits, même le plus criminel des psychopathes a des droits. Mais évitons d’encourager certains compatriotes à copier bêtement tout ce qui vient de l’occident. Toutefois, même si le débat a été clos par l’argumentation du ministre des affaires sociales sur les empêchements ou interdictions véloces et péremptoires que dresse le code civil, s’il venait à l’idée à certains homosexuels de rêver à un mariage civil, il en demeure pas moins que la vigilance de tous s’impose.
Malgré les tirs croisés dont elle est l’objet depuis sa sortie tonitruante, il convient tout de féliciter cette dernière pour son courage. En effet, elle a rappelé que le code civil gabonais en son article 237 « interdit et annule le mariage des personnes de même sexe ». S’agissant de la question morale et contre nature du mariage gay, le ministre a indiqué que la fonction du mariage est d’avoir un rapport sexuel qui donne un deux ou plusieurs enfants » et d’interpeller « les parents » et responsables ecclésiastiques sur leur devoir de conseiller et d’instruire, au-delà des dispositions légales.