Trouver une issue pour apaiser les colères générées par les prélèvements de la CNAMGS, tel est l’objectif des pourparlers entamés au stade de l’amitié au nord de Libreville.
Les travaux sur l’harmonisation des prélèvements de la CNAMGS (caisse nationale d’assurance maladie et des garanties sociales) auprès des travailleurs de tous les secteurs, se sont ouverts ce mardi au stade d’Angondjé dans la commune d’Akanda. En ouverture, Jean Pierre Oyiba, ministre de la santé et de la prévoyance sociale a prononcé une allocution dans laquelle il a fixé l’objectif de la rencontre : « …définir les nouvelles conditions de gestion paritaire pour intégrer les représentants des employeurs et des salariés, proposer un nouveau système de prélèvement, redéfinir le cadre législatif et réglementaire permettant une harmonisation des différents systèmes d’assurance maladie privé avec la CNAMGS… »
L’application du décret n°205 de juin 2014 pris de l’ordonnance instituant un régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale au Gabon est aujourd’hui source de querelles, ce qui justifie la tenue desdits travaux. Pour les salariés du secteur privé, les prélèvements de la CNAMGS causent des préjudices dans leur quotidien. « Le plafond fixé à 6 millions FCFA entraine des charges sociales insoutenables pour les travailleurs du privé » a reconnu le ministre. Aussi, en vue de garantir l’équité des contributions entre les différentes catégories, le président de la République a décidé d’harmoniser l’assiette des cotisations dans son discours de vœux à la nation le 31 décembre dernier. Les travaux qui se tiennent au stade d’Angondjé devront donc trouver une issue à la crise née de cette querelle.
Mais dès l’ouverture des travaux, les syndicalistes ont boudé le programme des négociations proposé par le ministre. Un fait qui a suscité quelques remous dans la salle. Les travailleurs ont rejeté l’exposé sur la présentation de l’assurance maladie universelle, qui devait être fait par le Dr Inoua Aboubakar de l’OMS ainsi que l’entrée en atelier sous la condition d’une étude actuarielle sur les prélèvements faits jusqu’aujourd’hui et d’un recensement de la population active qui déterminerait aussi le nombre de chômeurs dans le pays. Finalement, les discussions ont continué en assemblée.