Le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale a présenté, le 6 décembre dernier, ce nouvel outil qui vise notamment à combattre la fraude qui gangrène le système de sécurité sociale au Gabon.
Annoncée depuis mai 2013, l’opération d’enrôlement des employés des entreprises affiliées à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) devrait commencer dans les tout prochains jours. En prélude à cette opération, le directeur général de la CNSS a présenté la nouvelle carte biométrique comportant toutes les données susceptibles de renseigner sur la situation des assurés.
Justifiant l’adoption de cet outil, Désiré Lasségué a indiqué qu’il s’agit d’assurer une gestion efficace de la carrière de l’assuré social, notamment de ses cotisations, garantir au mieux l’offre de ses prestations sociales et lutter contre la fraude, qui «coûte excessivement chère à toutes les caisses sociales du monde». Selon lui, en deux ou trois ans, la fraude a été à l’origine d’une perte d’environ 1 milliard 300 millions de francs CFA. Au-delà, la mise à disposition de ces cartes permettra à chaque assuré d’être «son propre contrôleur». «Il va vérifier sa carrière jour par jour, semaine par semaine, année par année», a expliqué le directeur général de la CNSS, relevant que l’assuré pourra vérifier par lui-même «l’historique de ses cotisations versées par son employeur», «consulter les information de sa grappe familiale», et «simuler le montant de sa pension retraite». En clair, il pourra avoir un aperçu estimatif du montant qu’il percevra à la retraite et pourra, de ce fait, anticiper la préparation de sa vie post-professionnelle. Avec l’utilisation de la biométrie, la CNSS opte pour un mode d’authentification où l’assuré est le seul à pouvoir accéder à ses informations.
L’usage pratique de cette carte se fera à partir des bornes informatiques reliées au serveur central de la CNSS. Les bornes seront, quant à elles, installées dans toutes les provinces du pays. En attendant leur mise en service d’ici au 13 février prochain, des villes telles que Tchibanga, Makokou, Lastourville, Lambaréné, Oyem disposent déjà de ces outils. Le reste du pays se fera dans les jours à venir. Des bornes seront également disposées dans les entreprises qui respectent toutes les normes et règlementations en vigueurs dans le monde du travail.