En optant pour la reprise des cours, hier lundi 5 janvier, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a décidé d’attendre jusqu’au 31 janvier prochain pour faire un autre point sur les avancées de leurs revendications. Une décision qui apparait comme un sursis de quelques semaines donné au gouvernement conduit par Daniel Ona Ondo pour la régularisation de tous les points inscrits dans le cahier de charges des enseignants affiliés à la Conasysed.
La reprise des cours des enseignants de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) apparait comme une conciliation sous forme de sursis adressé au gouvernement.
En effet, en décidant de reprendre le chemin des salles de classes le lundi 5 janvier, les membres de la Conasysed ne baissent pas pour autant la garde, au contraire, ils comptent sur le gouvernement pour finaliser et achever la validation des points inscrits sur le cahier de charges au plus tard le 31 janvier, date de la prochaine assemblée générale.
De ce fait, la Conasysed prévoit de prendre des mesures plus drastiques au cas où le gouvernement n’accepterait pas ses revendications.
« La Conasysed, qui se réserve le droit de reprendre cette grève à tout moment, organisera une assemblée générale le samedi 31 janvier 2015 pour évaluer la mise en œuvre des points suivants dont l’application est attendue pour fin janvier 2015, à savoir, le paiement des salaires des enseignants du pré-primaire ; la mise en place du nouveau système de rémunération avec le SMIG à 300.000 F, le point d’indice à 1500… ; le paiement intégral des rappels attendu depuis le 31 décembre 2014 ; le paiement immédiat des cas d’omissions de la PIP et celle du 4e trimestre et la mensualisation de la PIFE et tous les autres points en attente de satisfaction ainsi que d’autres points restés en rade jusqu’à maintenant », a relevé le délégué général de la Conasysed, Simon Ndong Edzo.
Par ailleurs, lors de ce point de presse, la Conasysed a mis en garde le ministre de l’Education nationale qui userait de menaces et d’intimidations à l’endroit des membres de ce syndicat qui réclament de meilleures conditions de travail.
« L’assemblée générale a fustigé au passage les menaces, les intimidations multiformes du ministre de l’Education nationale, des chefs d’établissement, des inspecteurs à l’encontre des enseignants en grève revendiquant leurs droits légitimes. La Conasysed tient à rappeler à toutes ces autorités que le droit de grève est constitutionnel et reconnu universellement par les conventions de l’Organisation Internationale du Travail » a-t-il précisé.