La fédération gabonaise de football (Fégafoot) a organisé les 3 au 4 janvier courant, des journées de réflexion sur le thème : «Le développement du football féminin au Gabon : stratégies et plan d’actions prioritaires».
Après une longue période d’inaction, le football féminin s’est vu accorder quarante-huit heures de réflexion. Il s’agissait de dresser l’état des lieux et définir les perspectives du futur. Plusieurs intervenants représentant les différentes familles du football national, mais également l’expert Fifa et ancienne arbitre international, Fatou Gaye, ainsi que la sélectionneuse de Côte-d’Ivoire, Clémentine Touré, ont animé cet échange qui a débouché sur la rédaction de recommandations à l’endroit des autorités en charge du sport et de plusieurs autres instances du football international, notamment l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale, la Confédération africaine de football, et la Fédération internationale de football association.
Les différentes prescriptions tournent essentiellement autour de la formation, la mise en place d’un cadre institutionnel attrayant pour l’émancipation du football féminin, la dotation en moyens matériels et financiers ainsi que l’organisation de compétitions. Il s’agit notamment de créer autour du football féminin un environnement propice à sa reconstruction, à la restauration des ligues provinciales, la mise en œuvre par les ligues provinciales du plan stratégique de féminisation du football national, la signature de conventions avec les entités en charge du sport scolaire, universitaire et militaire et l’encouragement à la formation des femmes aux métiers du football (entraîneur, arbitre, dirigeant, médecin, etc.)…
Au-delà des points consignés dans le rapport final des travaux, l’ancienne footballeuse de l’équipe Amazone, désormais enseignante et écrivain, Peggy Lucie Auleley, a interpellé les autorités sur l’urgence d’assainir ce milieu où la dépravation des mœurs règne en maître absolu, hypothéquant l’éclosion des talents. «Il faut lutter contre l’homosexualité si nous voulons redorer le blason de notre sport, lequel s’est dévergondé. J’ai quitté le milieu du sport à cause des mauvaises pratiques, qui entouraient nos activités, notamment le lesbianisme et la corruption», a-t-elle conseillé, relayé par Afrik-foot.