Les enseignants membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ont annoncé, à l’issue d’une assemblée générale le 3 janvier 2015, la suspension jusqu’au 25 janvier courant de la grève qu’ils observent depuis quelques mois.
Au cours d’une conférence de presse tenue par des syndicats des agents des secteurs privé et public à l’école publique Martine Oulabou à Libreville, la Conasysed a fait le compte-rendu des dernières négociations en cours avec le gouvernement. Il s’est donc agi de se fixer une nouvelle ligne de conduite dans la grève illimitée déclenchée en septembre 2014. On a ainsi appris que la centrale syndicale de l’éducation a décidé de suspendre son mouvement d’humeur jusqu’au 25 janvier prochain, le temps d’observer le comportement du gouvernement quant aux engagements pris. Cette suspension résulte du consensus né des pourparlers. Il s’agit donc d’une trêve visant à constater jusqu’où peut aller l’Etat, qui s’est engagé à régulariser les situations administratives des enseignants des promotions 2013. Les syndicalistes ont révélé que ces cas sont en cours de traitement tandis que sur les 400 salles de classe que le gouvernement devait livrer à la rentrée scolaire 2013/2014, 145 sont en cours de réalisation en sus des 244 livrées entre 2009 et 2014.
Pour ce qui est de la mensualisation de la Pife, la Conasysed semble dubitative. Elle affirme que le gouvernement n’a rien fait depuis sa promesse de janvier 2014. De ce fait, elle espère qu’une solution sera trouvée d’ici au 25 janvier prochain. Passée cette date, elle promet d’évaluer les avancées lors d’une nouvelle assemblée générale, déjà programmée pour le 31 janvier prochain, afin de déterminer la suite à donner à ces événements
La Consasysed reprochait jusque-là au gouvernement de ne pas respecter les engagements pris lors des précédentes négociations de décembre 2013. D’où son mouvement de grève qui avait pour but d’«obtenir du gouvernement la construction de 400 salles de classes promises par le chef de l’Etat, le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP), la suspension immédiate de la transformation des écoles primaires en Collège d’enseignement secondaire, les vacations et le respect de tous les engagements du gouvernement». Elle réclamait également des postes budgétaires pour près de 2000 enseignants du pré-primaire en poste depuis 15 ans et qui ne perçoivent à ce jour que 80 000 francs en guise de présalaire. Les enseignants exigeaient aussi la mensualisation de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife), le versement des arriérés de salaires des certains enseignants en fonction depuis plus de 10 ans et le paiement des primes de surveillance des examens.
La grève de la Conasysed a fortement perturbé les enseignements dès le début de l’année scolaire en cours.