C’est en substance le message lancé lors du point-presse que les partis membres du Front uni de l’opposition pour l’alternance ont donné ce dimanche 04 janvier à Port-Gentil, rapporte notre correspondant.
Port-Gentil, (Gabonews) : « Vu le climat délétère qui prévaut actuellement dans notre pays, en toute objectivité, notre pays le Gabon, connait une crise politique, économique et sociale très grave » fait remarquer le vice-président de l’Union du peuple gabonais, Jean-Jacques Mbourou Colombo, principal orateur du point-presse donné par les partis constituant le Front uni de l’opposition pour l’alternance.
Rassemblés au siège du Parti gabonais du progrès à Port-Gentil : André Moukagni (7MP), Massala Tsangou (EPI), André Mbourou (UDPS), Ernest Okawé (PGP) et Jean-Jacques Mbourou Colombo de l’UPG ont exigé devant les militants et les sympathisants de l’opposition ‘’le départ immédiat d’Ali Bongo Ondimba, chef de l’Etat gabonais depuis 2009. Un départ qui puise ses exigences au regard des dispositions de l’article 1er alinéa 21 de la Constitution qui dispose que : « Chaque citoyen Gabonais a le devoir de défendre la Patrie, et l’obligation de protéger et de respecter la Constitution, les Lois et Règlements de la République » a relevé Mbourou Colombo.
Pour ces leaders locaux du Front, il y a violation flagrante des dispositions de l’article 10 de la loi fondamentale gabonaise qui dispose que « Sont éligibles à la Présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes jouissant de leurs droits civils et politiques, âgés de quarante (40) ans au moins (loi n° 1/97 du 22 avril 1997 » De ce fait, l’opposition invite les Forces de Défense et de sécurité à ne pas retourner leurs armes contre la population et exige la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes arbitrairement détenues. Aussi, elle refuse une énième révision de la Constitution et la proposition de loi introduite par l’honorable Guy Nzouba Ndama, allant dans le sens de la restriction des libertés fondamentales de chaque citoyen en les bâillonnant et en les muselant avec pour seul but de protéger, selon les membres du Front uni, l’actuel locataire de la Présidence gabonaise.
Il est question de la proposition de loi n° 25/2014 portant répression des manifestations de xénophobie, racisme, tribalisme et d’intolérance religieuse en République Gabonaise. Cependant, cette disposition existe déjà dans le titre préliminaire de la Constitution en vigueur en son article 1er au paragraphe 13 alinéa 3 qui dispose que : « Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure ou extérieure de l’Etat ou l’intégrité de la République sont punis par la Loi ». Faisant notre, l’adresse du Front à la nation le 31 décembre 2014, nous demandons également au peuple souverain, les leaders d’opinion, les syndicats, les organisations de la société civile, les confessions religieuses et toutes les autres forces vives de la nation à la mobilisation pour faire échec par tous les moyens nécessaires à cette situation honteuse pour notre pays et inadmissible pour chacun de nous et appelons à la ville morte le lundi, 5 janvier 2015, a conclu Jean-Jacques Mbourou Colombo de l’UPG.