CE qui vient de se produire dans le Ntem, à l'occasion de l'élection du bureau du conseil départemental, constitue, à n'en point douter, l'illustration parfaite d'un cas d'indiscipline dont fait montre les militants du Parti démocratique gabonais (PDG) dans le septentrion.
Devant ce qui apparaît comme une insubordination caractérisée, les pédégistes, à quelque niveau que ce soit, sont tenus pour responsables de cette situation. Celle-ci n'est que la résultante d'un certains nombre des faits relevant d'un négativisme qui n'a pour seul but que de mettre en mal le parti. Il ne pouvait en être autrement, dès lors que l'étroitesse d'esprit des uns et des autres ne pouvait que les amener à commettre des étourderies sous l'effet des intrigues et des appétits personnels pour le contrôle du conseil départemental.
Les bourreaux du PDG, qui disposait pourtant d'une majorité ( 17 élus contre 14 pour l'indépendant Alfred Memine-me-zue ) sont connus. Ils ne sont autres que les membres du comité de sage, du comité permanent, du bureau politique et du conseil national, ainsi que les conseillers élus sous la bannière de cette formation politique. La conséquence de l'échec du PDG provient du fait que ces différents acteurs n'ont pas pris la peine de respecter scrupuleusement la note d'orientation du secrétariat exécutif du PDG appelant à ériger le consensus et la concertation comme un principe fondamental dans le choix des candidats devant briguer les postes du bureau du conseil départemental. Et surtout de tenir compte des critères édictés par le " Distingué Camarade " , Ali Bongo Ondimba, premier responsable de ce parti, en pensant au profil de la personnalité recherchée pour mettre en oeuvre ses ambitions d'améliorer les conditions de vie des populations et connaître parfaitement le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), au charisme et à la popularité de la personne appropriée pour occuper ce poste. Il a manqué également du tact aux pédégistes de cette contrée dans la gestion de ce dossier politique sensible au sortir du scrutin et surtout pour n'avoir pas aussi tenu compte de certains facteurs liés à la géopolitique et autres aspects afin de répondre au souci d'un bon partage, gage de la consolidation du pouvoir.
Entre les pédégistes qui excellent dans l'amateurisme et ceux qui font preuve d'égoïsme parce qu'ils sont habitués aux anciens schémas d'imposition des candidats aux allures de clientélisme, entre les jeunes loups aux longues dents et les vieux briscards, on est loin d'accorder ses violons. C'est dans ce climat morose dont l'origine remonte depuis le dernier congrès du PDG que l'indépendant a triomphé à la tête du conseil départemental du Ntem. Les politologues en savent quelque chose, de ce que " toute politique décadente faite par celui qui en a les moyens multiplie les chances de réussite de l'adversaire." Dans tous les cas, les pédégistes du Ntem doivent venir à résipiscence et reconnaître qu'ils ont causé du tort au parti, ce d'autant que cette situation pourrait faire tâche d'huile. Après la déconvenue, il est inutile de faire porter le chapeau à certains et pas à d'autres, ou encore à se renvoyer la balle. Les plus malins font déjà dans la délation pour tenter de sauver leurs faces. Mais en définitive, Ils sont, tous, artisans du complot contre le parti dans le Ntem.