Convaincu que le climat sociopolitique actuel est porteur d’incertitudes, le président de Croissance Saine et Environnement recherche des soutiens aux appels à la concertation. C’est en ce sens qu’il a rencontré le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), Ismaël Oceni Ossa.
Revenant sur la situation sociale et politique du pays, le président de Croissance saine et Environnement milite pour l’ouverture d’un dialogue constructif. Pour mener à bien cette opération qui rime avec prévention, conscientisation et prise de conscience, il a été reçu en audience par le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), Ismaël Oceni Ossa Mosquée. C’est à la mosquée Hassan II de Libreville, où il est également imam, que le président du CSAIG a devisé avec ses hôtes. En y allant, Nicaise Moulombi a souligné que «la rupture de la paix sociale au Gabon pourrait représenter une entrave sérieuse au développement de la nation et des populations». «Pour cette raison, a-t-il ajouté, il parait urgent d’engager un processus de prévention à travers le dialogue afin de faciliter un développement harmonieux et équitable de tous les Gabonais».
Citant les versets du Coran, notamment la sourate 5, verset 32, Ismaël Oceni a expliqué que l’Islam est la religion de paix. «Celui qui tue un homme, c’est comme s’il tuait toute l’humanité. De même celui qui le sauve, c’est comme s’il sauvait tout le genre humain», a dit l’iman qui estime que pour mieux prévenir les conflits, il vaut mieux les connaître.
A ce niveau, Nicaise Moulombi a insisté sur la compréhension des causes profondes de ce désamour, soulignant que cet exercice nécessite une bonne connaissance de l’environnement et une maîtrise des préoccupations quotidiennes des Gabonais. Pour lui, le Gabon est une petite nation de moins de 2 millions d’habitants qui dispose d’une multitude de possibilités pour régler ses différends en interne. Il y a donc lieu donc de tirer les enseignements de l’expérience de certains de ses sept voisins d’Afrique centrale qui comptent au total plus de 17 millions d’habitants. «Plusieurs de ces pays voisins ont fait la dure expérience des conflits et des guerres qui ont laissé des traces et freiné leur développement. L’objet de cette comparaison est donc de mettre à la disposition des acteurs de la paix des pistes de réflexion pouvant permettre de mieux cerner les contours de ce qui bloque la machine au Gabon», a-t-il expliqué. En ce sens, son initiative a pour ambition d’amener les Gabonais à se parler en entrant dans une dynamique de vérité qui ouvre la voie de l’apaisement si ce n’est de la réconciliation.
