Après les évènements déplorables du 20 décembre 2014 à Libreville qui ont conduit à la mort d'un étudiant, le président de l’Observatoire national de la démocratie, Dieudonné Minlama Mintogo a annoncé, mardi 30 décembre 2014, la création d’une plateforme citoyenne dédiée à la promotion de la paix et de la démocratie.
Ne plus permettre que des évènements comme ceux enregistrés le 20 décembre 2014 à Libreville lors du meeting interdit de l'opposition se reproduisent, mais par contre que le concept de "paix" soit partagé par tous les Gabonais, est le but visé par le président de l'Observatoire national de la démocratie, Dieudonné Minlama Mintogo à travers la création, mardi 30 décembre, d'une plateforme dédiée à la promotion de la paix et de la démocratie.
Selon l'initiateur qui a présenté la structure au cours d’une conférence de presse à Libreville, l’objectif est d’endiguer les risques de chaos. Au regard des derniers évènements politiques enregistrés dans notre pays, il est apparu urgent de mettre en place une telle structure qui participerait à préserver les acquis de la cohésion nationale.
Cette structure, selon le promoteur, entend rassembler les acteurs de la société civile, les leaders religieux et politiques, et les jeunes, autour de sujets concernant la promotion de la paix, l’unité nationale et le développement du Gabon.
« Dénommée Paix et démocratie jusqu’au bout », la structure permettra d’instaurer le dialogue inclusif tant souhaité par les leaders de la société civile et un pan de l’opposition. Il faut que les Gabonais se parlent. J’appelle la jeunesse, les confessions religieuses, les ONG, les syndicats et tous les citoyens gabonais épris de paix, de justice sociale et qui mettent l’intérêt du pays au devant des intérêts particuliers et partisans, à adhérer à cette initiative citoyenne pour un Gabon fort, démocratique et stable », a déclaré Dieudonné Minlama Mintogo.
Et d'ajouter : « Le pays est bloqué. Il est urgent de trouver une solution pour éviter le chaos. Si rien n’est fait pour arrêter ou pour inverser la tendance actuelle, le Gabon s’achemine inexorablement et sûrement vers une implosion ».
En effet, la mort de l'étudiant Mboulou Beka Bruno lors des évènements du 20 décembre a jeté de l'huile sur le feu et exacerbé la crise sociopolitique actuelle qui a pour origine l'audition de certains membres de l'opposition, soupçonnés de détournements lors des fêtes tournantes, mais aussi, les affirmations contenues dans le livre Nouvelles affaires africaines: Mensonges et pillages au Gabon du journaliste français Pierre Péan.