Alors que la grève illimitée lancée depuis le 1er décembre 2014 par l'Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) se poursuit, le bilan dressé par le directeur général de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) s’avère particulièrement lourd, car depuis le déclenchement de ce mouvement de grève, l'entreprise perdrait environ 400 millions de francs CFA par jour.
400 millions de francs CFA! C'est le montant perdu chaque jour par la Sogara depuis le déclenchement, le 1er décembre 2014, de la grève des employés membres de l'Organisation nationale des employés du pétrole (Onep).
Face à cette situation dramatique, le directeur général de la Société gabonaise de raffinage (Sogara), Pierre Reteno Ndiaye, s'est dit inquiet des effets indus de la grève de l'Onep sur l'économie gabonaise largement dépendante du secteur des hydrocarbures qui participe à plus de 60% au budget de fonctionnement de l'Etat.
Selon lui, les prévisions de clôture de l'année 2014 qui étaient déjà mauvaises peu avant la grève de l'Onep, situaient les pertes à au moins 12 milliards de francs CFA. A ce jour, avec la grève, les pertes devraient se situer autour de 18 milliards de francs CFA.
« Ce chiffre est ahurissant et hypothèque gravement la vie de notre entreprise », a déclaré Pierre Reteno Ndiaye.
Paralysée depuis la grève de l'Onep qui avait invité ses membres à observer un service minimum le 24 décembre dernier, conformément à un cahier de charges convenu de commun accord avec la direction générale de l'entreprise, les activités de production à la Sogara ont été à nouveau suspendues depuis le 27 décembre 2014 par l'organisation syndicale qui dénonce la violation par la Sogara des dispositions établies par consensus.
Pour rappel, l'Onep exige la suspension immédiate des prélèvements de la Cnamgs, l'annulation sans condition du licenciement des délégués du personnel de l’entreprise pétrolière Perenco, le départ du directeur général de la Libya Oil et du directeur général de la société STSI Boccard, ainsi que la réintégration de 53 salariés licenciés par cette entreprise.
Alors que le prix du baril de pétrole est à son plus bas niveau depuis des décennies, c'est l'avenir financier du pays qui est ainsi menacé.
Le retour de l’Onep à la table des négociations, est donc plus que jamais attendu.