LE débrayage du personnel œuvrant dans le secteur des hydrocarbures obéissant à l’appel lancé par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), déclenché le 2 décembre dernier, a eu des conséquences néfastes, notamment sur les recettes de la Société gabonaise de raffinage (Sogara).
Elle aurait subi une perte d’environ 10 milliards de francs. Selon la communication faite récemment par le premier responsable de l’entreprise, Pierre Reteno-Ndiaye, ce sont 400 millions de nos francs que la société perd chaque jour qui passe.
Depuis un mois, l’outil de production est complètement arrêté. Plus une goutte de produits pétroliers n’a été traitée, plus de ressources pour la société, seules les utilités sont en fonctionnement (chaudière, groupe électrogène, etc.). Dramatique pour une boîte qui ne tenait que grâce à l’injection par l’État d’importantes sommes d’argent.
D’après Pierre Reteno-Ndiaye, la prévision de clôture (avant la grève) pour l’année 2014, l’une des plus mauvaises en termes de disponibilité de la société (plus de deux mois d’arrêt cumulés), était d’au moins 12 milliards de francs. Avec la grève, à ce jour, le déficit sera d’à peu près 18 milliards. « Ce chiffre est tout simplement ahurissant et hypothèque gravement la vie de notre entreprise », a confié le directeur général de la Sogara.