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La BEAC veut dynamiser le marché interbancaire dans la CEMAC grâce à la pension livrée
Publié le mercredi 31 decembre 2014   |  Agence Ecofin


Lucas
© Autre presse par DR
Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Banque des Etats de l`Afrique Centrale (BEAC)


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Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des six Etats-membres de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, Congo, RCA et Tchad), a «approuvé» le 18 décembre 2014 à Douala, la capitale économique camerounaise, «le dispositif juridique et réglementaire régissant la pension livrée», a-t-on appris dans le communiqué ayant sanctionné le dernier CPM de l’année 2014.

Ce dispositif réglementaire, apprend-on, sera prochainement soumis à l’adoption du Comité interministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), avant l’implémentation effective de la technique de la pension livrée dans la zone CEMAC. Cette technique de financement, qui se caractérise par un échange de titres négociables contre de la trésorerie pour une période déterminée, devrait permettre, selon le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama, de dynamiser le marché interbancaire dans la zone CEMAC.

En effet, a indiqué le gouverneur de la BEAC au sortir du CPM du 18 décembre dernier, le marché interbancaire dans la zone CEMAC se caractérise actuellement par des prêts entre banques appartenant au même groupe. Les prêts entre entités bancaires appartenant aux maisons-mères distinctes étant quasi-inexistants. A l’origine de cette frilosité, croit savoir le gouverneur de la BEAC, «l’asymétrie des informations sur les banques et l’absence de garanties».

Afin de lever ces obstacles à la dynamisation du marché interbancaire et, par conséquent, de booster la disponibilité des financements pour les agents économiques, la BEAC mise sur l’institution prochaine de la technique de la pension livrée, pour «encourager les banques à prendre le risque d’accorder des prêts à d’autres banques», qui ne sont pas forcément du même groupe, a indiqué Lucas Abaga Nchama.

Concrètement, dans la technique de la pension livrée, explique l’encyclopédie Wikipédia, «au départ, une partie A, souvent le client, cède temporairement des titres qui lui appartiennent auprès d'une partie B en effectuant un transfert réel de propriété. On dit alors que A ‘’met en pension’’ ses titres et que B réalise une ‘’prise de/en pension ‘’ des titres. En échange, B finance A à hauteur du montant nominal des titres auquel on ajoute un coussin de sécurité. À l'échéance, A rachète les titres cédés temporairement en remboursant B du montant du financement accordé, majoré des intérêts et des appels de marge si la valeur des titres a baissé».

Pour rappel, au cours de la même session du Comité de politique monétaire de la BEAC, cette banque centrale a également approuvé les textes réglementaires devant régir le futur marché des titres de créances négociables dans la zone CEMAC.

Brice R. Mbodiam

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