Le FMI se retrouve pressé de toutes parts d'alléger la dette des trois pays africains les plus touchés par Ebola, à l'heure où sa responsabilité dans la propagation rapide de l'épidémie est pointée du doigt.
Les appels à la clémence budgétaire ne se limitent pas aux ONG de lutte contre la pauvreté: une commission de l'ONU a estimé à la mi-décembre qu'une "annulation" de la dette de la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia devait être "sérieusement envisagée" pour leur donner un peu d'air.
Surtout, les Etats-Unis sont eux-mêmes montés au créneau en exhortant le Fonds monétaire international à effacer près d'un cinquième de la dette que ces trois pays, tous sous perfusion financière du FMI, doivent à l'institution (plus de 480 millions de dollars au total).
Une telle mesure permettrait de "libérer des ressources" pour faire redémarrer l'activité dans la région, où l'épidémie a fait plus de 7. 800 morts, avait expliqué début novembre le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, dont le pays est le premier actionnaire du FMI.