Le 29 décembre dernier à Libreville, les directeurs d’hôpitaux ont réfléchi aux voies et moyens d’assurer l’approvisionnement des structures sanitaires en aliments et produits pharmaceutiques.
Questions cruciales au sein des structures sanitaires, la gestion des contrats d’alimentation et l’approvisionnement en médicaments étaient au centre d’une séance de travail, le 29 décembre à Libreville. Les directeurs des hôpitaux étaient donc réunis autour du ministre de la Santé pour échanger sur ces points. Concernant la gestion des contrats d’alimentation, il ressort globalement que la qualité des repas proposés aux hôpitaux par les différents prestataires laisse à désirer. Une situation qui traduirait le ras-le-bol de ces prestataires face aux nombreux impayés de l’Etat. D’où la suggestion de Jean-Pierre Oyiba de tenir compte des avis des partenaires. «Il faut encourager ceux qui nous aident, mais en sollicitant d’autres prestataires, prendre attache avec le Trésor pour régler les arriérés, remettre à plat les conventions et arrêter avec le Trésor les échéanciers pour que les fournisseurs soient payés dans les délais», a-t-il estimé.
Sur le deuxième point, les directeurs d’hôpitaux ont unanimement mis en avant la défaillance de l’Office nationale pharmaceutique (OPN) à ravitailler correctement les structures sanitaires en médicaments. Pour corriger le tir, Jean-Pierre Oyiba a affirmé qu’il est important que «l’OPN dispose des besoins mensuels et trimestriels des structures sanitaires». «Il est question qu’elle devienne performante afin d’éviter les ruptures», a-t-il lancé, non sans souligner que cette structure doit désormais être en charge de 70% des commandes des hôpitaux. L’on ne demande qu’à croire car depuis quelques années, l’OPN est confronté à une baisse tendancielle de son budget.
L’OPN approvisionne en médicaments et dispositifs médicaux essentiels cinq centres hospitaliers régionaux, neuf hôpitaux et structures spécialisés, 41 centres médicaux, 24 centres de santé, 14 centres de santé maternelle et infantile, neuf bases épidémiologiques, cinq centres ambulatoires, 418 dispensaires et 81 cases de santé. Dans tous les cas, une nouvelle rencontre est prévue le 20 janvier prochain à Libreville, où les états des besoins en alimentation et en médicaments seront à l’ordre du jour.