Le gouvernement serait-il insensible aux doléances des agents membres du Syndicat des personnels du secteur eau et électricité du Gabon (Sypeg) ? Selon ce syndicat, la médiation du Premier ministre n’ayant pas abouti et les revendications des syndiqués n’ayant toujours pas été validées, le Sypeg décide d’opter pour la manière forte en entrant en grève le 6 janvier prochain, avec pour conséquence une coupure d’eau et d’électricité généralisée.
La fourniture en eau et électricité sera-t-elle interrompue sur l’ensemble du territoire national dès le 6 janvier prochain ? C’est à ce jour la menace que fait planer le Syndicat des personnels du secteur eau et électricité du Gabon (Sypeg) de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg) au cours d’une annonce diffusée sur les ondes de Radio Gabon.
Selon ce syndicat, la décision de cette grève générale incombe à l’échec des négociations et de la médiation du chef du gouvernement, Daniel Ona Ondo et au manque volonté du gouvernement à satisfaire leurs revendications qui portent sur :
- L’application du protocole d’accord de juin 2011 ;
- Les prélèvements de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs)
- La réforme du secteur de l’énergie
S’agissant du protocole d’accord du 11 juin 2011, les syndiqués dénoncent le non aboutissement de la médiation de Daniel Ona Ondo avec la hiérarchie de la Seeg. Aussi, ils fustigent les prélèvements cumulés de la Cnamgs et de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) sur leurs salaires, des soustractions d’argent que les membres du Sypeg ont du mal à accepter.
Les répercussions…
Une pénurie d’électricité entrainerait des pertes financières. De plus pour les populations, l’absence de courant aurait des effets immédiats, car sans alimentation l’éclairage public et privé ne fonctionnera plus, les rues obscurcies offriront une place de choix aux braquages et autres actes de vandalisme, les banques auront du mal à fonctionner, les stations-services seront aux arrêts, internet et le réseau électrique ne seront plus en service, les entreprises, l’administration publique, les sociétés, auront du mal fonctionner etc...
Concernant l’absence d’eau, même si plusieurs quartiers sont déjà privés de ce précieux liquide, les habitants de ceux-ci réussissent à s’approvisionner malgré tout dans d’autres quartiers. Cependant l’interruption totale de fourniture en eau serait défavorable à l’ensemble de la population.
Espérons qu’un terrain d’entente soit trouvé entre le gouvernement et le Sypeg avant le 6 janvier afin d’éviter d’en arriver à ces extrêmes.