Le 31 décembre 2014 veille du Nouvel an, Ali Bongo se livrera au traditionnel discours de vœux à la Nation. Mais jamais depuis son investiture en tant que président de la République en 2009, sa future intervention n’aura suscité autant d’interrogation et d’attente.
quelques heures du traditionnel discours de vœux à la nation du président de la République, les spécialistes de la vie politique gabonaise s’accordent à dire que cette intervention radio-télévisée sera déterminante pour la suite des événements politiques dans le pays.
Ainsi de facto, comme il est de coutume, Ali Bongo reviendra sur son programme de reformes étatiques et économiques du pays : assainissement des finances, construction des infrastructures routières et sanitaires, logement avec la livraison des premières villas par la Société nationale des logements sociaux.
Mais, selon certains observateurs, il y aura un discours dans le discours. Et c’est cette partie là qui sera attendue avec impatience, car le chef de l’Etat ne saurait amorcer la nouvelle sans revenir sur les questions brûlantes de l’actualité.
Quelle sera sa lecture personnelle sur la crise du secteur pétrolier, notamment sur la grève de l’Organisation nationale des employés du pétrole. Que dira-t-il sur la Prime d’incitation à la performance, un autre sujet qui a été à l’origine de nombreux mouvements d’humeur dans le secteur public ?
Ali Bongo se pliera-t-il à la stratégie de l’opposition qui veut l’obliger à s’exprimer personnellement sur l’affaire de son acte de naissance, alors qu’il a toujours pris soin de ne pas intervenir, déléguant cette tâche délicate à ses conseillers et à son porte-parole?
En 2012, après les émeutes de Nkembo suite à la volonté de l’Union nationale qui exigeait l’organisation d’une conférence nationale, lors de son discours de vœux de nouvel an, Ali Bongo avait répondu à une fin de non-recevoir en déclarant qu’il ne laisserait pas « la chienlit s’installer dans le pays ».
En sera-t-il de même ce 31 décembre ? Ou alors – surprise ! - Ali Bongo tiendra-t-il un discours d’apaisement en appelant à la table des négociations, le Front uni, cette opposition qui refuse depuis 2009 de reconnaitre son autorité et en appelle à sa démission ?
Rendez-vous dans quelques heures pour savoir sous quel signe, Ali Bongo compte placer l’année 2015, An – 1 de l’échéance présidentielle la plus attendue de l’histoire du pays.