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Décès de Mboulou Beka, la famille monte au créneau
Publié le lundi 29 decembre 2014   |  Nouvelles du Gabon


Les
© Gabon Review par DR
Les membres de la famille de Mboulou Beka, le 28 décembre 2014 à Libreville.


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Suite aux évènements du 20 décembre dernier au carrefour Rio, ayant entrainé la mort du jeune Mboulou Beka. Depuis là, les choses sont allées dans tous les sens, la famille vient de faire une sortir de son silence. Un point de presse de la famille a été organisé à cet effet.

Selon la famille, si Emmanuel Ondo Methogo, ancien vice-Premier ministre et membre plus ou moins influent de la famille, s’est clairement prononcé contre la tenue du point de presse parce que, a-t-il estimé, «ce n’est pas ça qui fera revenir Mboulou Beka», l’autre «camp» conduit par Christophe Ovono Allogo à quant à lui tenu à donner son appréciation du traitement réservé à cette «affaire». Aussi, a-t-il dénoncé «la publicité mensongère et macabre faite autour de cet événement malheureux et le comportement choquant de la Gendarmerie, du Parquet de la République et des hommes politiques du pouvoir en place dans la gestion de la communication y relative».

Depuis la mort du jeune homme, l’on assiste à plusieurs spéculations au sein de la famille mais aussi dans les rues de Libreville. « (Après avoir reçu l’information du gendarme), nous retrouvons effectivement le corps de Mboulou Beka à Gabosep, portant un morceau de Kleenex tâché de sang à un endroit précis. Kleenex que nous avons enlevé et nous avons alors vu par nous-mêmes un trou sur le front de Mboulou Beka. Notre jeune frère assassiné était simplement vêtu d’un pantalon.» Le médecin légiste se serait-elle trompée ? Pour la famille, tout porte à croire que «oui», si ce n’est que la version des autorités publiques cache autre chose.

«C’est par le journal télévisé (…) de Gabon Télévision que nous apprenons qu’un médecin légiste, le Dr Lucie Pemba, a autopsié le corps de Mboulou Beka, sans nous avertir, comme tout médecin ayant prêté le serment d’Hippocrate l’aurait fait», s’est par ailleurs insurgé la famille qui maintient qu’il s’est agi d’«un assassinat». La famille cherche toujours à comprendre le rôle de la gendarmerie dans cette affaire «Que faisait Mboulou Beka à la Gendarmerie de Gros-Bouquet pour que celle-ci se retrouve avec son téléphone portable ? Comment a-t-elle sur que Mboulou Beka se trouvait à Gabosep ?», s’est interrogé le porte-parole de la famille, avant de poursuivre : «Pourquoi la Gendarmerie de Gros-Bouquet, depuis que l’assassinat de Mboulou Beka par l’Etat gabonais a été rendu publique, harcèle-t-elle la famille (…) par toutes les formes possibles ?»

La famille exige que la vérité sorte dans l’assassinat du jeune homme qu’«elle accuse formellement l’Etat gabonais d’être l’auteur de l’assassinat de Mboulou Beka», la famille «exige (dorénavant), au nom de la dignité humaine et de la solidarité familiale (…) que les coupables soient traduits devant la justice et répondent de leur forfait». Pour cause, lance Christophe Ovono Allogo, «Ali Bongo a publiquement et solennellement reconnu qu’il s’agissait en effet d’un assassinat». Pour l’heure, «tant que ce devoir de vérité n’est pas accompli par l’Etat gabonais, la famille a décidé que le corps de Mboulou Beka reste entre les mains de l’Etat gabonais jusqu’à ce que justice lui soit rendue».

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