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Mouvement d’humeur : Au tour de la SEEG
Publié le lundi 29 decembre 2014   |  Gabon Review


Siège
© Autre presse par DR
Siège de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG)


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La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) sera en grève générale illimitée le 6 janvier prochain si les points contenus dans son préavis ne sont pas pris en compte.

Le mois de janvier prochain pourrait être noir pour le pays, les agents de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ayant déposé, le 24 décembre dernier, un préavis de grève sur la table du Premier ministre. A travers ce préavis qui expire exactement le 6 janvier prochain, le Syndicat des personnels du secteur eau et électricité du Gabon (Sypeg) revient sur l’échec des négociations relatives à l’application du protocole d’accord de juin 2011, les prélèvements de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et la réforme du secteur de l’énergie. Si rien n’est fait pour satisfaire ces revendications, c’est la grève dans deux semaines.

Sur le premier point, le Sypeg fustige la nonchalance du gouvernement et de la direction générale de la SEEG. Le syndicat leur conseille donc de «prendre leurs responsabilités pour éviter les possibles conséquences de l’enlisement de cette affaire sur la vie de l’entreprise et des populations, déjà confrontées à d’énormes difficultés d’accès à l’énergie et à l’eau potable». Concernant le deuxième point, les agents s’élèvent contre les prélèvements de la CNAMGS, en plus de ceux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Une colère d’autant plus justifiée que ces prélèvements sont effectués sans que les salariés et leurs ayant-droits ne soient pris en charge. Fort de ce constat, le Sypeg exige «l’arrêt immédiat et sans délai des prélèvements CNAMGS, le remboursement intégral des sommes abusivement prélevées et la redéfinition du taux de prélèvement», en concertation avec les partenaires sociaux. Sur le dernier point, le Sypeg évoque les risques liés à la réforme du secteur de l’énergie. Celle-ci pourrait, en effet, provoquer «un affaiblissement du service public, une remise en cause des acquis et une dégradation des conditions de travail génératrices de risques psychosociaux». Le syndicat réclame des «explications sur la politique des réformes engagées par le gouvernement dans le secteur de l’énergie, et sa participation effective dans la démarche d’accompagnement de ces réformes». Le gouvernement sera-t-il sensible à ces doléances ou alors, comme très souvent, réagira-t-il après le lancement effectif de la grève ? Affaire à suivre…

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