Le secrétaire général de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a annoncé la nouvelle suspension des activités de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) lors d’un point de presse, le 27 décembre dernier, au piquet de grève du jet d’eau Total Gabon.
Paul Aimé Bagafou est revenu sur la correspondance adressée à la direction de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) par l’Onep, le 24 décembre dernier, afin de redémarrer les installations de raffinerie. Cette initiative «empreinte de patriotisme» pour sauver la raffinerie qui connaît en ce moment d’énormes difficultés, devait se faire dans le respect dans certaines conditions, portant sur les normes du service minimum, énumérées dans ledit courrier. La production de la raffinerie devrait être limitée au minimum technique, soit 90 tonnes par heures. Le Cap Ferret, navire transportant le carburant vers Libreville, était autorisé à ravitailler une fois par semaine la capitale et il était également autorisé une expédition de 10 tonnes de gaz par semaine vers les dépôts et une certaine quantité de carburant notamment le gasoil, l’essence et le jet vers Oïl Lybia, société en charge de la distribution. «Le non respect des mesures ci-dessus énumérées entrainera l’arrêt systématique des unités de production et tous mouvements de produits» avait prévenu l’Onep.
Mais dès le redémarrage des activités, le 24 décembre, la direction générale a ordonné aux employés de travailler comme s’ils étaient dans le cadre d’un service normal, décidant unilatéralement d’augmenter la production, a indiqué l’Onep. Surpris par cette réaction, les instances de représentation du personnel, membres de l’Onep, ont sollicité une réunion avec la direction générale afin de clarifier les positions. «Lors de cette réunion qui s’est tenue le 26, les délégués du personnel ont rappelé à la direction générale les conditions du redémarrage contenues dans notre correspondance du 24 décembre. Mais le directeur général leur a répondu qu’il n’est pas employé de l’Onep et qu’en conséquence il ne peut recevoir des instructions de notre syndicat. Devant cette arrogance, nous avons décidé de reconsidérer notre position en arrêtant les installations», a déclaré Paul Aimé Bagafou.
La raffinerie, à l’arrêt depuis le lancement de la grève, qui a repris son fonctionnement le 24 décembre, a donc de nouveau été arrêtée le 26 décembre provoquant ainsi le retour de la pénurie dans les points de distribution des produits pétroliers.
Outre l’arrêt des installations de la raffinerie, le secrétaire général de l’Onep a informé l’opinion sur les plaintes initiées contre les sociétés Total Gabon, Spie et Addax où auraient été relevés des actes d’intimidation et d’entrave à la liberté syndicale. Il a terminé son propos en rappelant le principal préalable contenu dans le préavis de grève qui sollicite la suspension des prélèvements pour le compte de la Caisse nationales d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs). «Nous sommes ouvert aux discussions et attendons toujours les propositions du gouvernement sur les préalables énoncés dans le préavis et rappelés dans le mot d’ordre de grève», a conclu Paul Aimé Bagafou.