ne fallait pas plus au président de la Fédération patronale des PME, Innocent Mve Ndong, mardi 23 décembre à Libreville, pour reconnaître la volonté des plus hautes autorités d'apurer une grande partie de la dette intérieure.
Au cours d'une conférence de presse dans la capitale gabonaise, il s'est notamment réjoui de l'annonce du gouvernement qui a décidé de décaisser environ 540 milliards de francs en vue de régler une partie de la dette de l'Etat vis à vis de certaines entreprises dont la situation financière était menacée.
« Nous ne pouvons que féliciter le gouvernement. Tout ce qu'il y avait comme journée comptable au Trésor a été payé par l'Etat », a déclaré Innocent Mve Ndong, président de la Fédération patronale des PME.
Bien que satisfait des efforts du gouvernement, le premier responsable de l'organisation est monté au créneau pour stigmatiser le fait que les marchés de l'Etat ne soient confiés uniquement qu'à l'Agence nationale des grands travaux (Angt).
Car, selon lui, plusieurs manquements peuvent être observés. D'abord, l'attribution de gré à gré ou encore, certains administrateurs de crédit qui utilisent des prête-noms empêchant les entrepreneurs nationaux d'accéder aux marchés publics.
« L'Agence doit établir de manière plus claire et concise les critères d'attribution de marchés publics afin de donner la possibilité aux PME gabonaises d'avoir plus de chance en cas d'appels d'offres », a-t-il déclaré.
D'autant que à ce jour, « la part des marchés publics revenant aux PME gabonaises est inférieure à 25% du budget d'investissement », rajoute t-il.
De fait, améliorer l'accès des PME locales aux marchés de l'Etat devrait mettre un terme au ressentiment des entrepreneurs gabonais.