Le président de l’Observatoire national pour la démocratie ose espérer qu’une rencontre inclusive est de nature à diagnostiquer les maux qui minent l’enseignement supérieur.
Ayant déjà évoqué la voie du dialogue pour sortir l’université gabonaise des crises à répétition, l’Observatoire national pour la démocratie (OND) invite les autorités à revoir leur stratégie. Pour ce mouvement de la société civile gabonaise, la convocation des «états généraux de l’université gabonaise», avec la participation de toutes les parties prenantes, peut permettre de trouver des solutions consensuelles, efficaces et pérennes à la crise actuelle.
S’élevant contre les dernières décisions du Conseil rectoral, jugées «dérisoires» et «inappropriées», Dieudonnée Minlama, président de l’OND, demande aux pouvoirs publics de lâcher du lest. «Ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on fait baisser la température», souligne-t-il, ajoutant : «Pour ramener la sérénité au sein de nos universités, nous demandons de gracier tous les étudiants actuellement détenus et poursuivis, et d’annuler toutes mesures disciplinaires prises contre les étudiants grévistes».
En attendant, l’on s’interroge sur le destin des conclusions des «états généraux de l’éducation et de la formation», organisés les 17 et 18 mai 2010. A-t-on essayé de scruter et appliquer la loi n°021/2011 du 14 février 2012 portant orientation de l’éducation, de la formation et de la recherche adoptée à l’issue de ces assises ? N’est-ce pas une rencontre de trop pour une situation dont les remèdes seraient prescrits depuis quatre ans déjà mais jamais appliqués ?
Pour mémoire, le dernier Conseil rectoral a prononcé des mesures dont la pertinence reste à démontrer : fermeture du campus et évacuation des étudiants, dissolution de la mutuelle et suspension des cours. Rien moins que ça…