Aux lendemains douloureux suscités par l’assassinat de nos frères, morts en martyrs lors du meeting du 20 décembre, nous, les leaders du Front de l’opposition et moi meme, venons de nous voir remettre des convocations à nous rendre, le mercredi 23 décembre, au service des affaires criminelles de la police judiciaire de Libreville.
Aucune orchestration politique , ne saurait laver le sang versé de ces Frères Gabonais, qui au nom de l’absolue liberté des consciences dénonce un Pouvoir criminel qui martyrise son propre Peuple et fait de lui son ennemi intime.
Pour que l’assassinat de nos frères ne soit jamais vain et ne reste impuni, nous continuerons cette nécéssaire lutte afin que nos libertés fondamentales qu’ils étouffent depuis si longtemps, redeviennent nôtres.
Le Gabon n’appartient à Personne. Il n’appartient qu’à son Peuple.