Convaincue que les sites de Grondin et Torpille ont été victimes d’un déversement des produits pétroliers, l’organisation nationale des employés du pétrole (Onep) pointe un doigt accusateur vers la major française Total et s’élève contre le silence des autorités nationales.
Signalée à la fin de la première semaine du mois de décembre, la pollution aux hydrocarbures intervenue les 3 et 5 décembre dernier respectivement sur les sites offshores de Torpille et Grondin de Total Gabon, apparaît moins préoccupante pour les autorités qui éprouveraient du mal à demander des comptes à l’entreprise pétrolière. «Une fois de plus aucune l’autorité n’a suffisamment pas de courage pour demander des comptes à ce marchand de misère qu’est le groupe Total qui s’est pourtant engagé à respecter les principes directeurs de l’OCDE», fustige l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) qui s’interroge sur les raisons de cet état de fait. «Pourquoi l’État, puissance publique, ne rappelle-t-il pas l’ordre ces hors-la-loi ?», lance le syndicat.
Ayant été le premier et le seul à mettre en évidence cette pollution marine non déclarée par la filiale gabonaise du groupe Total, le puissant syndicat, qui regroupe 4 000 des 5 000 salariés du secteur pétrolier, promet de maintenir la pression jusqu’à ce que des mesures appropriées soient prises par les autorités compétentes pour astreindre l’entreprise pétrolière à dépolluer les zones impactées par le déversement d’hydrocarbures. «Nous ne nous laisserons pas faire et publierons bientôt les pertes sèches subies par cette entreprise malgré ses actions illégales dans un pays où elle se croit toujours en position de dicter sa loi même auxdites autorités qui semblent par ce silence, montrer qu’elles la redoutent», indique-t-elle.
Outre les violations des normes et princes environnementaux, il est reproché à l’entreprise d’entraver également à la liberté syndicale de ses employés.