Grogne sociale, affaire Péan, stations-service en panne sèche: 2015 risque de ressembler à 2014 pour le pouvoir gabonais... si rien n'est fait !
Projets à l'arrêt
Ali Bongo est à la tête de son pays depuis la mort en 2009 de son père. Le Gabon est un petit pays d'Afrique centrale, au sous-sol riche en pétrole et en minerais mais dont plus d'un tiers de la population vit dans la pauvreté. Depuis son arrivée au pouvoir, Ali Bongo a multiplié les grands projets comme la construction d'infrastructures (routes et hôpitaux), mais aussi d'équipements de prestige parfois très critiqués (île artificielle par exemple). Plusieurs de ces chantiers sont aujourd'hui à l'arrêt faute d'être financés.
Grèves à répétition
Au Gabon, l'année 2014 qui s'achève a surtout été marquée par des tensions sociales croissantes, entre grèves de fonctionnaires à répétition et inquiétudes des milieux d'affaires concernant l'ampleur des dettes accumulées par l'Etat. Dans l'éducation, les syndicats d'enseignants protestent contre le non-paiement de certaines primes et leurs conditions de travail précaires. Du côté des entreprises privées, des inquiétudes sont également apparues face aux arriérés de paiement accumulés depuis des mois.
Le pétrole de la discorde
Durant la première quinzaine de décembre, une grève a fortement perturbé la production de pétrole et provoqué d'importantes pénuries dans les deux principales villes, Libreville et la capitale économique, Port-Gentil. Or, l'or noir est stratégique pour le Gabon, 5e producteur en Afrique subsaharienne: les recettes pétrolières assurent à l'Etat 60% de son budget. La récente grève du secteur pétrolier débutée le 1er décembre a obligé le gouvernement gabonais à faire des achats d'urgence de carburants pour approvisionner le marché... suite de l'article sur Autre presse